La Villa des Arts de Rabat a fêté la dernière soirée de la 10ème édition du Festival Mawazine -Rythmes du monde, en beauté avec l'artiste palestinienne Kamilya Jubran. Par : Imane ARBOUCH Accueillie dans ce cadre haut en couleurs, Kamilya Jubran a enchanté les assoiffés de la bonne musique avec ses plus beaux morceaux, en compagnie du trompettiste suisse Werner Hasler. Le duo se produit, depuis une dizaine d'années. Ainsi, Kamilya et Werner ont chanté plusieurs titres dont "Wa nabni" et "Wamid", sorti en 2004, pour "un langage musical particulier et tout nouveau", a dit l'artiste palestinienne en début de son spectacle. Un public de jeunes, de moins jeunes et de quelques artistes marocains est venu apprécier des duos qui marient l'émotion des arabesques traditionnelles de la musique arabe à des sonorités électroniques très modernes, à travers des notes musicales telles "Lam" du poète iraquien Fadel Azaoui, "Wa naarif" de la poétesse syrienne Aicha Aranout. Les artistes ont également offert à l'assistance deux morceaux écrits par le poète marocain Hassan Najmi, intitulés "Wa Adaana" et "Asra" et enfin un poème du grand Jabrane Khalil Jabrane qui porte le nom de "Ghariba". Kamilya Jubran est née à Akka, en Palestine, d'un père fabricant d'instruments authentiques et professeur de musique, qui fut sa première source d'éducation musicale classique. Elle crée et interprète ses propres chansons avec un certain nombre de musiciens européens. Cette virtuose a chanté, samedi soir, la gloire, la paix, l'exil et la Palestine en parfaite symbiose avec Werner Hasler, en jouant au luth et à la clarinette, ce qui a produit un effet magique sur une bonne partie du public qui a découvert, pour la première fois, un style musical hors du commun.