Les poètes Marocains Ahmed Lemsyeh et Mourad Kadiri, vont participer, mercredi prochain à Madrid, à une rencontre sur "le Zajal, la poésie en arabe dialectal marocain". Organisée à l'initiative de la Fondation "Casa Arabe" (La Maison Arabe), la rencontre, sous forme de table-ronde suivie de débats, sera animée par Mercedes Aragon Huerta, professeur à l'Université de Cadiz et Francisco Moscoso, professeur des études arabes et islamiques à l'Université autonome de Madrid, qui a traduit à l'Espagnol les recueils "L'oiseau de Dieu" (Pàjaro de Dios), de Mourad Kadiri et "Hal Wa Ahwal" (Estado y Estados) et "Ghzel Lebnat" de Ahmed Lemsyeh. Le recueil de Mourad Kadiri, "L'oiseau de Dieu", est paru aux éditions Espagnoles "Alcal". Celui de Ahmed Lemsyeh "Hal Wa Ahwal" a été publié par le service des Publications de l'Université de Cadiz. Les deux poètes Marocains devront animer, par ailleurs, deux soirées poétiques mercredi et jeudi prochain respectivement à Madrid et à Grenade, en compagnie de leur traducteur Francisco Moscoso. Les organisateurs de la rencontre décrivent les poètes Ahmed Lemsyeh et Mourad Kadiri comme les "représentants de la première et la deuxième génération des poètes populaires qui, depuis les années 1980, écrivent en arabe dialectal marocain et ont opté pour une poésie libre et contemporaine qui se démarque de la Qasida classique ou du Melhoun qui ont une si large tradition au Maroc". Né en 1965 à Salé, Mourad Kadiri, est membre de l'Union des écrivains du Maroc, de la Maison de la poésie au Maroc et du groupe "Poètes du Monde". Il est l'auteur de trois recueils "Lettres du palmier de la main" (Hourouf Al Kaff-1995), "Filage de filles" (Ghzel Lebnat-2005) et "L'Oiseau de Dieu" (2007). Son compatriote Ahmed Lemsyeh, né en 1950 à Sidi Smail (région de Doukkala-Abda), a occupé plusieurs fonctions dans des institutions culturelles marocaines et arabes et collabore avec diverses revues spécialisées ainsi qu'avec des journaux. Il est considéré comme l'un des rénovateurs de la poésie moderne marocaine et utilise aussi bien l'arabe classique que le dialecte marocain dans ses créations. Il a commencé son itinéraire poétique en 1976 avec le recueil "Riyah: al-lati sata'ti " (les vents qui viendront). Viendront ensuite une douzaine d'autres recueils dont certains ont été traduits en Espagnol comme (Hal wa-ahwal) (2003). Créée en 2006, la fondation "Casa Arabe", dont le siège se trouve dans la capitale Espagnole, oeuvre pour la consolidation des relations et de la connaissance mutuelle entre l'Espagne et le monde arabe et musulman.