Une rencontre a été organisée, mercredi à Rabat, sous le thème "Ville nouvelle, vies nouvelles", à l'initiative du Conseil du développement et de la solidarité (CDS). Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le président du CDS, M. Mohamed Benamour, a indiqué que le Conseil, né de la volonté de fédérer les efforts de tous les partenaires, publics et privés, intéressés au développement économique et social du pays, constitue le lieu d'expression de cette volonté et le pilote consensuel de son accompagnement et de sa mise en œuvre. Pour lui, la création du CDS est une forme d'institutionnalisation de cette approche particulière, à la fois participative, citoyenne et volontariste, pour concentrer cette grande entreprise de promotion globale et structurante du Maroc, précisant que "la performance et la compétitivité du pays se nourriront de la réalisation de deux objectifs majeurs et intimement liés, à savoir la croissance et la solidarité". Deux tables rondes sont prévues, selon lui, lors de cette rencontre, qui connaîtra la participation de plusieurs experts nationaux et étrangers, à savoir "Quelles sont les conditions à réunir pour concevoir une ville nouvelle?" et "Quelle démarche adopter pour la création d'une ville nouvelle intégrée?". Il s'agira, en fait, de discuter des facteurs clés de succès des villes nouvelles au Maroc et d'aborder la problématique de l'opérationnalisation des orientations stratégiques, à travers la mise en œuvre d'une démarche intégrée sur tous les maillons de la chaîne de valeur du projet, de la conception à la gestion, en passant par la réalisation. De son côté, le Gouverneur de Bank Al-Maghrib, M. Abdellatif Jouahri, a fait une présentation contextualisée de l'environnement macro-économique national et international marqué par des mutations inédites, se réjouissant que le Maroc ait relativement résisté à la crise économique mondiale, grâce à la réactivité de la politique macroéconomique et sectorielle et aux atouts que le pays a pu développer et ayant permis de diversifier les sources de croissance de l'économie nationale. Evoquant la politique des villes nouvelles au Maroc, amorcée en 2004 avec le lancement des travaux des villes de Tamesna et Tamansourt, M. Jouahri a rappelé que cette initiative, visant à atténuer les pressions sur les villes et à offrir un habitat correspondant aux besoins des différentes couches sociales, sera encore poursuivie par la construction d'autres villes, à savoir Tagadirt (Agadir), Lakhyayta et Zénata (Casablanca), Laroui (Nador) et Melloussa (Tanger). Les villes nouvelles, a-t-il ajouté, "doivent favoriser l'émergence des vies nouvelles, à travers l'amélioration de la qualité du paysage urbain, un style urbanistique novateur alliant espaces verts, percées visuelles, centres socioculturels et répartition des équipements".