La 4-ème conférence des Nations-Unies sur les pays les moins avancés (PMA-IV) a clôturé ses travaux vendredi à Istanbul, par l'adoption d'un programme d'action pour la décennie 2011-2020, qui vise à réduire de moitié le nombre des PMA et à les aider à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement. A cet effet, ce programme s'est fixé comme objectifs d'atteindre un taux de croissance annuel de 7 pc pour les PMA et de renforcer leurs ressources humaines et leur capacité à faire face aux chocs économiques, aux catastrophes naturelles et écologiques, ainsi qu'aux changements climatiques. Il vise également un accroissement des ressources financières consacrées au développement des PMA à travers la mobilisation des ressources nationales et de l'aide publique au développement, l'allégement de la dette extérieure, les investissements étrangers directs et les envois de fonds des migrants. Le programme d'action 2011-2020 en faveur des PMA met l'accent également sur l'importance de garantir une bonne gouvernance à tous les niveaux, à travers le renforcement des institutions démocratiques et de l'Etat de droit, l'amélioration de la transparence, la protection et la promotion des droits de l'Homme, la lutte contre la corruption et la consolidation de la capacité des gouvernements des PMA de jouer un rôle efficace dans le développement économique et social national. Plusieurs domaines d'intervention prioritaires ont été arrêtés par la PMA-IV qui vont du renforcement des capacités productives en matière des infrastructures, de l'énergie, des sciences et technologies et du développement du secteur privé, à la consolidation du secteur de "l'agriculture, sécurité alimentaire et développement durable", en passant pas le commerce, les produits de base, le développement social et humain et la mobilisation des ressources financières. Le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des PMA, Cheick Sidi Diarra, a indiqué, vendredi à Istanbul, que les 48 PMA, les pays donateurs et les institutions internationales partenaires au développement se sont fixés comme objectif principal de réduire de moitié le nombre des PMA d'ici 2020, précisant que trois Etats du Pacifique, les Samoa, le Tuvalu et le Vanuatu, devraient quitter ce groupe d'ici trois à cinq ans. Il a indiqué également que la Guinée équatoriale, l'Angola et le Timor Leste, trois pays producteurs de pétrole, sont également bien placés pour sortir de la catégorie des PMA. "Ces pays sont encore fragiles en termes de développement du capital humain, mais nous pensons qu'ils devraient atteindre le seuil au cours du plan d'action d'Istanbul", a-t-il souligné. Cheikh Sidi Diara a cité également le Bangladesh et le Népal comme étant des pays sur "la bonne voie" pour sortir du groupe pendant le programme d'action en faveur des PMA pour la décennie 2011-2020. Les PMA est un groupe de 48 pays, dont 33 se trouvent en Afrique, 14 en Asie, plus Haïti, totalisant plus de 880 millions d'habitants, d'un revenu annuel par personne inférieur à 745 dollars. Ces pays, qui restent très vulnérables sur le plan économique, font face à d'énormes difficultés sociales. 22 chefs d'Etat, 29 Premiers ministres, 10 vice-Premier ministres et 94 ministres, en plus de plusieurs parlementaires, acteurs du secteur privé et de la société civile et responsables d'institutions internationales ont pris part à la 4-ème Conférence des Nations-Unies sur les PMA. Le Maroc a été représenté à cette Conférence internationale par le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Mohamed Ouzzine, qui a réitéré l'engagement à poursuivre son appui aux efforts de développement des PMA et à oeuvrer en faveur d'une coopération renforcée et rénovée, particulièrement dans son espace africain, tant sur le plan bilatéral que dans le cadre des processus de coopération régionaux et sous-régionaux ou de la coopération triangulaire. M. Ouzzine conduisait une délégation composée notamment de M. Mohamed Lotfi Aoued, ambassadeur du Maroc à Ankara, Mme Zakia Midaoui, directeur de la coopération multilatérale au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Imani, directeur de l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), Mme Rime Jirari et M. Abellah Benmellouk, respectivement chef de Division des organisations internationales et chef de Division des Organisations et conférences à caractère économiques au sein du même ministère.