La directrice de l'institut des études hispano-lusophones (IEHL), Fatiha Benlabbah, a donné, mardi soir à Rosario (400 km de Buenos Aires), une conférence sur le thème: "l'Islam et les droits de la femme au Maroc". Devant un parterre d'académiciens, de juristes et d'étudiants universitaires, Mme Benlabbah a jeté la lumière sur l'expérience marocaine en matière des droits de la femme et les étapes ayant marqué le processus de promotion de sa situation depuis les années 40 du 20ème siècle. Ce processus, a-t-elle souligné, s'est accentué avec la création de cellules féminines au sein des partis politiques de l'époque et l'apparition des premières associations féminines qui dénonçaient la discrimination pratiquée envers elles et revendiquaient des droits civils comme la scolarisation et la protection sociale. L'universitaire marocaine a également relevé que SM le Roi Mohammed VI a fait de la question de la promotion de la condition de la femme une priorité de la politique sociale du Royaume, chose qui s'est traduite par la réforme, en 2003, du Code de la famille, qui a fait du Royaume un modèle dans la région et dans le monde arabe et islamique. Mme Benlabbah a fait noter que cette réforme, qui a été hautement saluée à travers le monde, a fait l'objet d'un large débat national auquel ont pris part les différentes composantes de la société marocaine. Elle a, dans ce sens, présenté les principaux points de la réforme et dressé une comparaison avec l'ancien texte de la Moudawana, précisant que les résultats du nouveau texte se sont faits ressentir immédiatement sur le terrain, en dépit des difficultés liées à l'application. Cette réforme a été suivie, a précisé la directrice de l'IEHL, d'un autre pas non moins important pour la promotion de la situation de la femme marocaine, à savoir la réforme du Code de la nationalité, qui a permis à la femme marocaine de transférer automatiquement sa nationalité à ses enfants issus d'un mariage avec un étranger. Mme Benlabbah et le président de l'université Mohammed V-Agdal, Wail Benjelloun, sont actuellement en visite de travail en Argentine. La directrice de l'IEHL a pris part lundi à la signature d'une convention de coopération entre l'université marocaine et l'université nationale de Rosario et présenté l'ouvrage "Les arabes en Argentine" de l'historien marocain Abdelouahed Akmir.