Orient. Cette rencontre de réflexion est organisée par le Centre Marocain d'Education Civique, en partenariat avec l'Académie régionale d'Education et de Formation du Grand Casablanca, ainsi que le Centre d'Education Civique de Californie et l'Université de Maryville (Missouri-USA). Elle réunit des spécialistes de l'éducation civique Mauritaniens, Algériens, Tunisiens, Egyptiens, Jordaniens, Palestiniens, Libanais, Bahreïnis et Marocains ainsi que des intervenants Américains et Britanniques. L'occasion d'échanger leurs expertises et informations aux fins d'évaluer l'expérience de l'ancrage de l'éducation civique dans leurs pays. Cette rencontre cherche également à favoriser une réflexion sur les stratégies éducatives en phase avec l'évolution pédagogique et ce, pour faire face aux défis de la consolidation des valeurs de la citoyenneté et du comportement civique chez les apprenants. Lors de ce conclave de trois jours, l'expérience marocaine en matière d'éducation à la citoyenneté et à la démocratie sera présentée et soumise au débat. Les organisateurs prévoient aussi des ateliers à thème centrés sur le projet citoyen et les fondements de la démocratie et destinés aux enseignants du cycle secondaire collégial et du cycle primaire du Grand Casablanca. A cela, s'ajoute un concours régional pour la présentation des projets d'élèves relatifs au Projet Citoyen, organisé en collaboration avec l'Académie Régionale de l'Education et de la Formation Doukkala-Abda. Evoquant l'importance de ce congrès, M. Larbi Imad, Président du Centre Marocain d'Education Civique, a souligné qu'il cherche à contribuer à la promotion des valeurs humaines fondamentales et à jeter des passerelles de dialogue entre les pédagogues arabes et occidentaux. Et de plaider pour une révision des concepts en matière d'éducation Civique et ce, pour pouvoir concevoir une nouvelle stratégie dédiée à la promotion de ce registre et en phase avec les évolutions actuelles. Une démarche nécessaire, selon lui, pour réussir une véritable révolution dans la pratique pédagogique. Un avis que partage Mme Khadija Ben Chouikh, Directrice de l'Académie de l'Education et de la Formation dans le Grand Casablanca, qui a mis en avant les vertus de l'éducation civique dans la responsabilisation des jeunes, préconisant la "réanimation'' des clubs socio-culturelles dans les établissements scolaires. Condition sine qua non, à ses yeux, pour parvenir à cette fin. M. Amara Ben Ramadan, Directeur du Centre Tunisien pour la promotion sociale, a, pour sa part, souligné que l'organisation de ce congrès est le fruit d'une longue réflexion menée par le réseau arabe pour l'éducation civique, lequel réseau Âœuvre pour la consécration d'une culture participative dans la gestion de la chose locale. Et de souligner dans une déclaration à la MAP que l'éducation civique est essentielle pour la préservation des acquis des révolutions arabes. Mme Majda Salmane, membre du Réseau Irakien pour l'initiation aux droits de l'Homme et au civisme, a fait remarquer que malgré les spécificités de chaque pays, il n'en demeure pas moins que les problématiques de l'éducation civiques sont presque les mêmes partout. Et de conclure sur un plaidoyer pour le partage des expériences en la matière et ce, pour accompagner les mutations sociales qui traversent aujourd'hui le monde arabe, insistant aussi sur une plus large participation des pédagogues arabes dans les prochains congrès sur l'éducation civique.