50 millions de Dhs sur quatre ans. La convention relative à ce plan a été signée vendredi à Agadir par le Secrétaire d'Etat chargé de l'artisanat, Anis Birou, et les partenaires locaux du secteur, en présence du wali de la région, Mohamed Boussaid. Trois axes stratégiques d'intervention ont été définis: l'appui au développement d'un tissu de petites et moyennes entreprises structurées, l'amélioration des conditions de travail des quelque 28.000 artisans de la région et l'appui à la promotion, la commercialisation et la formation. L'accent sera ainsi mis sur le développement et la promotion des produits spécifiques dotés d'atouts distinctifs (tapis rural, bijouterie, poterie, bois sculpté, fer forgé et autres), la mise en place d'un pôle de production structuré et organisé, le développement des capacités de la région en matière de logistique (approvisionnement, acheminement, conditionnement, commercialisation) pour mieux desservir le marché national et international et la structuration et le renforcement des canaux de distribution destinés aux marchés national et international et aux touristes. Les objectifs fixés à l'horizon 2015 pour ce secteur sont très ambitieux: un chiffre d'affaires annuel de 1,195 milliard de Dhs, un nombre global d'emplois permanents pour environ 37.000 artisans et plus de 5000 jeunes formés. Selon M. Birou, la nouvelle stratégie ambitionne de consacrer l'artisanat de la région comme l'expression de l'identité culturelle locale, notamment Amazighe, aux plans national et international. Elle a été définie sur la base d'un "diagnostic complet de la situation actuelle et de l'évaluation du potentiel de la région dans ce secteur", a-t-il ajouté. M. Boussaid ainsi que le président du conseil régional, M. Brahim Hafidi, ont été unanimes à souligner les maux qui pénalisent le secteur de l'artisanat malgré un fort potentiel et une grande contribution à l'essor de l'activité touristique locale. Aussi, le nouveau plan, qui se décline en 51 projets, permettra, selon eux, de pallier aux problèmes structurels liés, entre autres, aux outils de production encore archaïques, aux déficiences en termes de promotion et de commercialisation, au déficit d'innovation et de créativité et à l'insuffisance des structures de formation.