Le Plan stratégique national (PSN) de lutte contre le sida a réservé un axe spécifique au renforcement de la prise en charge des infections sexuellement transmissibles (IST) et à l'intégration de la prévention du VIH/sida dans les prestations de santé reproductive, a affirmé, jeudi à Rabat, la ministre de la Santé, Mme Yasmina Baddou. S'exprimant à l'ouverture du 4-ème colloque international, initié par l'Organisation panafricaine de lutte contre le Sida (OPALS), Mme Baddou a indiqué que ces actions concernent aussi bien les services de santé que les ONG qui offrent des consultations pour les populations les plus exposées au risque d'infection par le VIH. Elle a relevé, à cette occasion, qu'avec la pertinence du PSN de lutte contre le sida et le partenariat exemplaire développé dans ce domaine, le Maroc a été le premier pays de la région MENA ayant bénéficié du soutien du Fonds mondial, dès l'année 2003, avec renouvellement de cet appui en 2010, pour la période 2012-2016. Pour sa part, la présidente de l'OPALS, Dr Nadia Bezad, a souligné que «grâce à ce colloque que la problématique du sida a été élargie dans l'Âœuvre de l'OPALS à la santé de la mère dans un premier temps, et à la santé sexuelle et reproductive dans un second». Elle a estimé qu' «une lutte efficace contre le VIH passe nécessairement par une intégration aussi bien horizontale pour faire converger toutes les actions vers un même objectif, que vertical devant élargir le champ des catégories sociales, objet de notre action». Elle a insisté, à cet effet, sur l'importance de la volonté politique dans la lutte contre le sida, qui constitue, selon lui, un «facteur clé» pour transcender les obstacles dans ce domaine. Cette rencontre, de deux jours, placée sous le thème «l'accès universel à la santé sexuelle et reproductive en 2015» réunit des acteurs africains et du monde arabe oeuvrant dans les domaines relatifs à la lutte contre le VIH-Sida, ainsi que des responsables politiques, des médecins, des chercheurs et des représentants de la société civile. Ce quatrième colloque constitue également une plate-forme idoine pour échanger les expériences et les avancées enregistrées par les différents pays participants quant à l'intégration de la lutte contre le VIH-SIDA au niveau de la santé sexuelle et reproductive (SSR).