Les participants à une rencontre organisée, samedi à Oujda, autour du thème "le détenu: de la rééducation à la qualification", ont plaidé en faveur de l'intensification des efforts déployés pour faire des établissements pénitentiaires un espace de qualification. Initiée par la direction régionale de la délégation générale de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion et la faculté des sciences juridiques d'Oujda (cellule d'études juridiques et sociales), cette rencontre a mis l'accent sur les initiatives menées, ces dernières années, au Maroc pour la mise niveau des établissements pénitentiaires et l'amélioration des conditions de détention et de réinsertion socioprofessionnelle des détenus. Les intervenants ont appelé, dans ce sens, les différents partenaires et parties concernées à redoubler d'efforts pour changer l'image que la société a de la prison et des détenus, notant que les prisonniers doivent bénéficier, pendant la période de détention, d'une rééducation et d'une qualification à même de favoriser par la suite leur réinsertion. Pour mener à bien cette mission de rééducation et de qualification, ont-ils relevé, les établissements pénitentiaires doivent être dotés des moyens matériels nécessaires et des équipements appropriés à l'éducation et à la formation (salles de prière, salles de classe pour tous les niveaux d'enseignement, bibliothèques, etc.). Ils ont préconisé également la valorisation des ressources humaines et l'organisation de sessions de formation et de formation continue, notamment dans les domaines du droit et de la psychiatrie, au profit des cadres en charge des programmes de rééducation et de qualification, en plus de la dynamisation du rôle de l'assistant social pour qu'il puisse participer activement aux différentes activités au sein de l'établissement pénitentiaire. Les participants, qui ont axé leurs interventions lors de cette rencontre sur trois principaux axes, à savoir "l'établissement pénitentiaire et la société", "le détenu et la loi" et "le mineur et le crime", ont mis en avant l'intérêt croissant accordé à la préservation de la dignité humaine et des droits des personnes détenues. L'harmonisation de la législation nationale avec certaines dispositions des conventions internationales des droits humains, ont-ils dit, ne peut que renforcer les acquis et promouvoir la place et l'image du Maroc à l'échelle internationale.