Le réseau des femmes élues locales d'Afrique, présidé par la marocaine Milouda Hazeb, a été admis comme commission permanente au sein de "Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique" (CGLUA) qui a entériné la décision lors des travaux de la 5ème réunion de son comité exécutif qui se déroule courant cette semaine à Dakar. La demande d'adhésion du réseau en tant que commission permanente au sein de CGLUA a été soumise au comité exécutif de cette organisation panafricaine par sa présidente Milouda Hazeb qui a présenté les grandes lignes de cette initiative et ses principaux objectifs. La demande de voir le Réseau considéré comme "commission femmes et égalités des genres" au sein de la CGLUA procède de la volonté de maintenir l'attention de l'organisation panafricaine sur l'urgence politique de résoudre la question de l'égalité des genres dans la représentation politique et la gestion des collectivités locales, a dit Mme Hazeb lors de son intervention aux travaux du comité exécutif de CGLUA. Dès son admission, le réseau des femmes élues d'Afrique compte entreprendre une action soutenue pour la promotion de la participation des femmes africaines dans la gestion des affaires locales. Mme Hazeb a présenté, à cet effet, deux missions à entreprendre sous la houlette de CGLUA. Il s'agit d'une mission aux Etats Unis pour rencontrer des responsables d'ONU-Femmes à New York et l'ambassadrice plénipotentiaire chargée des questions des femmes au département d'Etat américain. La deuxième mission consiste à initier des contacts, à Bruxelles, auprès de la Commission européenne, du Secrétariat des pays d'Afrique, Caraïbes, Pacifique (Pays ACP) et d'associations similaires en France et en Italie, a précisé Mme Hazeb, qui est aussi présidente de la commune Nakhil à Marrakech et membre du bureau politique du Parti Authenticité et Modernité (PAM). La présidente du réseau a également sollicité le soutien de CGLUA pour le lancement d'une campagne sur le thème "Justice politique au niveau local : une élue locale minimum pour deux élus locaux". Une campagne qui concernera tous les pays africains où des élections locales sont programmées. Mme Hazeb a, d'autre part, sollicité un appui pour "le démarchage des principaux bailleurs de fonds pour qu'un programme spécifique ciblant les femmes élues locales d'Afrique soit défini et financé". La présidente a également exprimé le souhait de voir, grâce à cette adhésion, le Réseau associé aux réunions du bureau exécutif de CGLUA pour que "le point de vue des femmes élues locales ne soit jamais perdu de vue". Après discussions, le bureau exécutif de CGLUA a entériné l'admission du Réseau au sein de l'organisation panafricaine. Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique (CGLUA) est une organisation panafricaine assurant la représentation des collectivités locales de l'ensemble du continent africain. CGLUA rassemble 40 associations nationales de collectivités locales de toutes les régions d'Afrique, ainsi que 2.000 villes comptant plus de 100.000 habitants. L'organisation représente ainsi près de 350 millions de citoyens africains. Membre fondateur de l'organisation mondiale "Cités et Gouvernements Locaux Unis" (CGLU), elle en est la section régionale pour l'Afrique. Son siège est implanté à Rabat, où elle jouit d'un statut diplomatique en tant qu'Organisation Internationale Panafricaine. Le Réseau des femmes élues locales d'Afrique a été créé en mars dernier à Tanger à l'occasion du "premier Forum des élues locales africaines". Une manifestation qui avait réuni 700 élues africaines venues de toutes les régions du continent. Le bureau exécutif du Réseau compte quinze membres, soit trois représentantes pour chacune des cinq régions du continent. Le plan d'action du Réseau s'inspire des principales recommandations du forum de Tanger, portant essentiellement sur la promotion de la participation féminine dans la gestion locale.