Après un an presque jour pour jour, la Belgique est sans gouvernement depuis le déclenchement de la crise politique entre francophones et néerlandophones le 22 avril 2010, la démission le 26 avril de la formation gouvernementale et l'organisation le 13 juin de la même année d'élections législatives anticipées. Le retrait du parti néerlandophone libéral " Open VLD " de la coalition gouvernementale qui ne parvenait pas à trancher sur un accord concernant une nouvelle réforme de l'Etat, a contraint le gouvernement à démissionner et les citoyens à se rendre aux urnes. Le résultat du scrutin donnant pour vainqueurs le parti socialiste francophone en Wallonie et le parti nationaliste flamand " NV-A " en Flandre a compliqué davantage la donne dans la mesure où la Belgique attend presque un an après, un hypothétique consensus. La N-VA, parti nationaliste conservateur avait posé de manière rigide, sur la table des négociations, et comme préalable, à la formation de tout nouveau gouvernement, le transfert de pouvoirs supplémentaires importants aux Régions dont le but ultime serait leur autonomie. Après de nombreux refus dans le passé, les partis francophones, avaient finalement concédé le transfert vers les Régions de nouvelles compétences pour quelque 15 milliards d'euros mais rejettent l'idée d'aller plus loin par peur de l'appauvrissement de leur communauté et de l'évaporation de l'Etat fédéral. C'est ainsi que devant l'intransigeance de la nouvelle alliance flamande qui estime les gestes francophones insuffisants, le blocage demeure et le gouvernement démissionnaire continue à gérer les affaires courantes qui peuvent à la longue avoir des " conséquences négatives " sur le plan social et économique, soulignent des hauts fonctionnaires cités par la presse locale.