La crise libyenne et la menace terroriste qui plane sur la région du Maghreb mettent en avant la nécessité "impérieuse" pour les Etats-Unis et leurs alliés de trouver un règlement définitif à la question du Sahara sur la base du plan marocain d'autonomie, soutient le Hudson Institute, un think tank américain spécialisé dans les questions militaires, stratégiques, de relations internationales et de droit. "Un règlement rapide doit être trouvé au conflit du Sahara par la voie de négociations onusiennes accélérées, avec le soutien américain, et sur la base de la proposition marocaine d'autonomie, qui fait l'objet d'un soutien des Etats-Unis, de l'Europe occidentale et de l'ONU elle-même", souligne lundi le Hudson Institute dans une analyse intitulée: "Une coalition nord-africaine pour sauver la Libye". Constatant que des responsables onusiens ont entrepris, ces dernières années, des périples "infructueux" dans la région, ainsi que la menace terroriste qui plane sur la région du Maghreb dans son ensemble, le think tank américain met en garde contre l'exacerbation d'un contexte régional, déjà précaire, par la participation, confirmée par des services de renseignements occidentaux, de mercenaires du polisario dans la répression de la rébellion libyenne. De même source on soutient que le dirigeant des séparatistes, Mohamed Abdelaziz "a envoyé des centaines de combattants aguerris au front libyen", via le sol algérien, cela au moment même où le Maroc s'évertue à remplir ses engagements vis-à-vis de la légalité et la communauté internationales. "Les Marocains demeurent, néanmoins, convaincus de la nécessité d'un partenariat avec l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, ne serait-ce que parce que les deux pays ont souffert de ce fléau", note dans ce cadre l'auteur de cette analyse Ahmed Charai, membre du Conseil d'administration du Centre des études stratégiques internationales (CSIS), un think tank basé à Washington. Le Hudson Institute relève, d'autre part, que cette conjoncture régionale suscite des préoccupations chez les leaders occidentaux qui "font face au spectre de la montée en puissance de la menace d'Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique", ajoutant que Rick Nelson, un expert US en matière de lutte anti-terroriste, avait récemment déclaré, lors d'une audition au Congrès, que des militants d'AQMI s'activent actuellement en Libye. Cette situation, relève le Hudson Institute, n'est pas sans rappeler le contexte afghan des années 80s, avec des Mujahideen qui ont lutté contre l'occupation soviétique pour ensuite se muer en mouvement d'Al-Qaeda depuis les années 90s.