La presse mauritanienne s'est faite, mardi, largement écho des propos du président du think-tank américain, Foreign Policy Research Institute (FPRI), Harvey Sicherman, qui soulignait notamment que "la création d'un Etat non-viable au Maghreb n'est pas dans l'intérêt des Etats-Unis". Des journaux mauritaniens reprennent des extraits des déclarations faites par le responsable américain qui affirmait également que " Washington et l'Union européenne ont désormais une +cause commune+, dont l'objectif est de mettre fin au conflit du Sahara". Selon le journal "Essafir ", M. Sicherman, un proche de l'ex-secrétaire d'Etat américain, James Baker, avait expliqué que les paramètres d'un règlement n'ont pas changé vu que le Maroc ne peut céder un pouce de son territoire et que "les Etats-Unis ne peuvent tolérer la création d'un Etat non-viable, qui plus est, aux dépens de leur allié, le Maroc". Dans un article intitulé "Institut américain : la création d'un Etat non-viable au Maghreb n'est pas dans l'intérêt des Etats-Unis ", le journal précise que le chercheur américain a souligné que le règlement de ce conflit, qui constitue un obstacle à l'édification d'un meilleur avenir dans la région du Maghreb, est "tributaire d'un effort commun des Etats-Unis et de l'Union européenne visant à trouver un règlement à cette question". Et d'ajouter que M. Sicherman a expliqué que la position des Etats-Unis vis-à-vis du plan d'autonomie dans les provinces du Sud a été réaffirmée sous l'Administration Obama, Washington ayant à plusieurs reprises qualifié cette proposition de "crédible" et "sérieuse". De son côté, le quotidien " Al Mostaqbal " a rappelé que le président du think-tank américain a ajouté que l'Algérie et le polisario, dépités par cette position de Washington et par un moment politique qui leur est défavorable, n'avaient de recours qu'auprès de certaines organisations non gouvernementales, dans le but d'instrumentaliser et de "théâtraliser" des cas prétendument humanitaires. Pour sa part, le journal " Al Aqlam El Horra " a publié sur son site électronique un article mentionnant que le responsable américain a affirmé que "la dernière chose dont a besoin l'Afrique est un autre Etat dépendant et inepte", soutenant que "l'instrumentalisation de la question des droits de l'Homme est instrumentalisée sous couvert d'une idéologie obsolète".