Les crédits d'investissements publics tels que répartis selon les régions au titre de l'année 2010 s'élèvent à 122 milliards de dirhams, contre 92 MMDH durant 2009, soit une augmentation de 33 pc, a indiqué le ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar. Répondant, mardi, à une question orale du groupe haraki, à la Chambre des Conseillers, relative au traitement inégalitaire entre les régions dans le budget , le ministre a souligné que le gouvernement a adopté une approche globale de développement en vue d' assurer l'équilibre entre les différentes régions du Royaume, et ce en renforçant la dynamique du développement économique et en activant la réalisation des politiques et des réformes sectorielles. Le ministre a assuré que cette approche s'articule sur le renforcement de la solidarité et de la cohésion aux plans social et spatial, et ce en vue de garantir une meilleure distribution des fruits de la croissance, l'amélioration des indicateurs du développement humain particulièrement dans le monde rural et les zones montagneuses. La concrétisation de cette approche, a précisé le ministre, s'effectue à travers l'accélération de la cadence de réalisation des grands chantiers relatifs notamment aux routes, aéroports, ports, barrages, pôles industriels touristiques, agricoles et des services, en faveur des différentes régions du Royaume. Le ministre a fait remarquer que cette approche vise aussi à renforcer l'attractivité de ces régions, la mise à niveau de leurs infrastructures et la garantie des conditions nécessaires pour la création de pôles compétitifs de développement régional contribuant à la valorisation des potentialités et des ressources qu'elles recèlent. Cette approche, a-t-il ajouté, est mise en oeuvre à travers la délocalisation au niveau régional des stratégies sectorielles adoptées par le gouvernement, et ce pour mettre en valeur les potentialités que renferment les différentes régions, en tenant compte de leurs atouts et spécificités en vue de drainer des investissements et créer des opportunités d'emploi. Il s'agit en outre, a-t-il poursuivi, de réaliser des programmes visant l'amélioration des conditions de vie des citoyens et de rattraper le déficit que connaissent certaines régions, à travers la densification du réseau d'institutions d'enseignement et de santé, l'éradication des bidonvilles, l'amélioration de l'offre de l'habitat social, le développement du transport urbain et la mise en place des infrastructures de base dans le monde rural. Pour la réalisation de ces programmes, il a été procédé à l'adoption d'une méthodologie basée sur la concertation et la contractualisation entre l'Etat et les différents opérateurs économiques et acteurs locaux, avec l'allocation des crédits nécessaires dans le cadre des budgets sectoriels du ministère et des établissements publics à caractère national ou régional, a-t-il expliqué. Concernant la programmation des projets au profit des différentes régions, le ministre a indiqué que le gouvernement a adopté un ensemble de critères se rapportant à la facilitation de l'accès aux services et aux équipements de base, en donnant la priorité aux régions qui connaissent un déficit, plus particulièrement les zones rurales et de montagne. C'est ainsi qu'une enveloppe de 20 milliards de dirhams a été allouée au titre de l'année 2010 pour la mise à niveau de ces zones et pour la réalisation des projets structurants visant la valorisation des potentialités de l'ensemble des régions du Maroc, en prenant en compte l'équilibre spatial, l'incitation à l'investissement et la création de postes d'emploi, a-t-il indiqué. Le ministre a également souligné le souci de développer la coordination et le partenariat avec les acteurs locaux en vue de renforcer la convergence des interventions et en optimiser l'efficience, faisant état de la création de centres industriels intégrés au niveau de Casablanca, Kenitra, Tétouan, Fès, Oujda, Meknès, Berkane et Agadir.