Des chefs de partis politiques ont exprimé, jeudi, leur satisfaction de la décision royale d'accorder la grâce à 190 détenus, dont certains incarcérés dans le cadre de l'affaire de la cellule Belliraj et de la loi anti-terrorisme, la qualifiant de "facteur de détente", en phase avec les réformes que connaît le Maroc. Dans une déclaration à la presse à l'issue de la réunion du Mécanisme politique de suivi, de concertation et d'échange de vues au sujet de la révision constitutionnelle, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal (PI), M. Abbas El Fassi a exprimé ses sentiments de respect à la personne de SM le Roi Mohammed VI suite à la décision du Souverain de gracier des dizaines de détenus et à la décision du Parquet général d'accorder la liberté provisoire à plusieurs d'autres, y compris ceux arrêtés lors des incidents du camp de Gdeim Izik. Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement populaire (MP), M. Mohand Laenser a salué la décision royale, notant que cette initiative instaure "un climat de détente et d'ouverture au diapason des mutations que connaît le Royaume, notamment la révision constitutionnelle et les réformes politiques et économiques". Il a appelé, dans ce sens, à accompagner cette initiative par des mesures gouvernementales adéquates. Le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), M. Abdelilah Benkirane a, quant à lui, estimé que "cette bonne nouvelle vient rétablir la justice", notant que cette démarche témoigne de la capacité du peuple marocain de corriger les erreurs du passé. M. Benkirane a émis le souhait de voir cette initiative, qui intervient après le discours royal du 9 mars, suivie d'autres étapes à même de "jeter les bases d'un lendemain meilleur où prévalent droit et justice, deux vertus indispensables pour un développement véritable". De son côté, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), M. Nabil Benabdallah a salué la décision royale, qui vient, a-t-il dit, assainir le climat politique dans le pays, estimant que cette initiative constitue une valeur-ajoutée en termes des mesures accompagnant le chantier de la réforme constitutionnelle. Abondant dans le même sens, le secrétaire général du Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS), M. Abderrahmane Benamrou a exprimé sa satisfaction de la décision royale, soulignant que les forces nationales démocratiques, qui demandent à élucider le sort des disparus, réclament que tous les détenus, y compris ceux du 20 février, bénéficient de cette initiative. Il a appelé, en outre, à la mise en Âœuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) et à poursuivre en justice des responsables des violations des droits de l'Homme. Le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), M. Miloud Moukhariq, a, quant à lui, estimé que cette mesure importante contribue à l'assainissement du climat politique et social au Maroc, soulignant la nécessité de procéder à l'élargissement des autres détenus.