Plusieurs militants des droits de l'homme ont souligné jeudi à Rabat, que la décision de libération de plusieurs personnes condamnées dans le cadre de la cellule Belliraj et d'autres affaires de terrorisme, est à la hauteur de l'étape historique que traverse le Royaume. Dans des déclarations à la MAP, en marge d'un point de presse tenu au siège du Conseil national des droits de l'Homme, à l'occasion de la libération de plusieurs détenus, ils ont appelé à renforcer davantage les mesures de confiance et à impliquer les citoyens dans la dynamique historique enclenchée par le Maroc. Dans ce sens, Mme Khadija Merouani, secrétaire générale d'"Al Wassit pour la démocratie et les droits de l'Homme" a exprimé la satisfaction de tous les militants des droits de l'homme suite à la libération de ces détenus, soulignant que cet évènement donnera une nouvelle impulsion aux chantiers de réforme lancés au Maroc. Pour sa part, Mme Houria Sellami, directrice de la Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie, a estimé que cet évènement vient couronner les efforts des familles des détenus libérés et les actions des militants et des associations des droits de l'homme, soulignant que leur libération répond aux revendications des organisations des droits de l'Homme concernant la détente politique. Pour M. Abdelali Hamidine, du Forum Karama pour les droits de l'Homme, la grâce royale au profit de ces détenus, constitue un pas en avant, au moment où plusieurs pays de la région arabe vivent au rythme des revendications réclamant plus d'ouverture. De son coté, Lahcen Moutik, du Forum marocain pour la vérité et l'équité, a souligné que la libération de ces détenus ne répond que partiellement aux revendications des militants des droits de l'Homme. Les épouses des personnes libérées ont exprimé, dans des déclarations similaires, leur satisfaction de l'élargissement des détenus, qualifiant cette initiative de tournant décisif dans l'histoire du Maroc. Elles ont également remercié les instances et organisations de défense des droits humains, les médias, et les jeunes du 20 février pour leur mobilisation en vue d'obtenir cette libération.