L'agenda de travail attendu, en clôture de la rencontre régionale des syndicats arabes membres de la FIJ qui se tient à Casablanca, doit être spécifique et réaliste, a fait savoir M. Jim Boumelha, Président de la fédération Internationale des journalistes. Il doit s'agir d'un plan de travail qui doit tenir compte de la nouvelle situation intervenue dans certains pays et d'une feuille de route qui peut être implémentée, a-t-il fait savoir mercredi dans une déclaration à la MAP en marge de la deuxième journée des travaux de ce forum qui réuni une soixantaine de professionnels des médias du monde arabe, d'Europe et nombre de représentants d'ONG spécialisées. L'efficience de cet agenda dépend de la dynamique interne de chaque pays mais aussi de l'action des journalistes eux même, a-t-il poursuivi ajoutant que cette volonté est confirmée chez les hommes de média de certains pays comme le Yémen ou le Maroc, ''qui est déjà en marche dans le changement''. Quatre axes de travail étaient programmés pour cette journée notamment la loi et les droits des journalistes, la déontologie, la presse libre et l'organisation future. L'élimination de l'incrimination des journalistes, la censure, la liberté des informations, la protection des sources et le service public étaient les thèmes développés et discutés dans l'axe de la loi et les droits des journalistes. La thématique de la déontologie a permis aux participants de faire connaissance avec des expériences quasiment inédites dans le monde arabe notamment celle de l'Allemagne et de la Belgique ou il n'y a pas de code de la presse et ou se sont les journalistes qui s'autorégulent par le biais d'instances élues et réunissant professionnels, éditeurs et même des membres de la société civile. Ces conseils de journalistes statuent sur les plaintes qui peuvent concerner le respect de l'éthique comme des questions ayant traits aux salaires ou autres indemnités. Les sanctions, en cas de manquement, vont du blâme avec sa publication au conseil en passant par le simple blâme et la critique tout court, expliquera Wolfgang Meyer responsable à la FIJ et membre de l'Union des journalistes allemands. Le conseil des journalistes belges statue sur les plaintes déposées par tout un chacun qui se considère lésé par une information ou un article de presse, renchéri Philipe Voets, secrétaire général du dit conseil ajoutant que les instances d'autorégulation font tâche d'huile dans le monde pour atteindre actuellement le nombre de 30 qui se sont constitués en réseau pour discuter des questions de déontologie. Concernant la presse libre il a été question des médias de service général, de la propriété des médias, de l'indépendance éditoriale et des nouveaux médias alors que l'axe portant sur l'organisation future a traité de la sécurité professionnelle, des observatoires de sécurité et de la liberté de la presse des projets et priorités et de la structuration de la FIJ au niveau régional. Jeudi, 3è et dernière journée de ce conclave, organisé par la FIJ, le SNPM avec le concours de la fondation allemande Friederich Ebert, devra être couronnée par les conclusions et les recommandations.