La 2ème édition des rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme s'est ouverte, mercredi à Rabat, par la projection du film tchadien "l'homme qui crie", du réalisateur Saleh Haroun. Le film relate l'histoire d'un père et son fils pendant la guerre au Tchad. Adam, la soixantaine, ancien champion de natation est maître-nageur de la piscine d'un hôtel de luxe à N'Djamena. Lors du rachat de l'hôtel par des repreneurs chinois, il doit laisser la place à son fils Abdel. Il vit très mal cette situation qu'il considère comme une déchéance sociale. Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour "un effort de guerre" exigeant d'eux argent ou enfant en âge de combattre les assaillants. Adam est ainsi harcelé par son chef de quartier pour sa contribution. Mais Adam n'a pas d'argent, il n'a qu'a que son fils. "Un homme qui crie " n'est pas un film sur la guerre, mais sur ceux qui la subissent, qui ont le sentiment que leur propre destin leur échappe. Organisé, du 6 au 9 avril, par le Conseil National des Droits de l'Homme en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, ces rencontres ont pour objectifs d'ouvrir un large débat sur les problématiques des droits humains dans l'aire culturelle méditerranéenne, de faire connaître la création cinématographique dans ce domaine et d'encourager autant que possible, la production et la diffusion, indique un communiqué du Conseil. Au programme de ces rencontres, figurent l'organisation de plusieurs conférences portant notamment sur les droits de l'Homme dans le cinéma marocain, la traite des personnes et la disparition forcée en Méditerranée ainsi que la projection d'une quinzaine de films et documentaires sur la thématique des droits de l'Homme et des rencontres avec les cinéastes de quelques films présentés dans le cadre de cette édition.