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Le Maroc a tous les atouts pour devenir "la destination de référence la plus compétitive" de l'offshoring francophone (SG du ministère de l'Agriculture)
Le Maroc a tous les atouts pour devenir "la destination de référence la plus compétitive" du secteur de l'offshoring francophone, a affirmé, mardi à Paris, la secrétaire générale du ministère de l'industrie, du Commerce et des nouvelles technologies, Mme Mounia Boucetta. "Une volonté politique forte couplée à une stratégie ciblée et ambitieuse ont permis déjà l'installation avec succès de nombreux acteurs de référence internationale", a-t-elle souligné lors d'une rencontre sur les perspectives du développement du secteur. Devant un parterre d'investisseurs français, Mme Boucetta a mis l'accent sur les efforts déployés par le gouvernement marocain afin d'améliorer l'attractivité du secteur, identifié dans son plan sectoriel pour le développement de l'industrie (Pacte Emergence) comme l'un des six métiers mondiaux du Maroc, "secteurs à fort potentiel de croissance" pour les années à venir. Cette attractivité est favorisée par la présence d'infrastructures de qualité, de ressources humaines compétentes et de mesures incitatives à l'investissement (réduction des charges fiscales, climat d'affaires), a-t-elle dit. Evoquant le débat sur les délocalisations, déclenché l'année dernière suite à une proposition du gouvernement français d'instaurer des mesures punitives à l'encontre des entreprises françaises délocalisant leurs centres d'appels à l'étranger, Mme Boucetta s'est montrée rassurante, soulignant que "ce débat est actuellement dépassé". Elle a mis en avant la convergence de vues entre le Maroc et la France à ce sujet, dans la mesure où "l'on est dans une logique de co-développement", ce qui permet la création d'emplois dans les deux pays. De son côté, Youssef Chraibi, président de l'Association marocaine de la Relation Client, organisation professionnelle des centres appels marocains qui avait rejeté auparavant le plan anti-délocalisation du gouvernement français, s'est dit satisfait de la gestion de ce dossier. Son association regroupe les acteurs majeurs de la Relation Client au Maroc, qui emploie aujourd'hui 25.000 personnes, soit 85 pc des emplois du secteur. Pour Chraibi, les perspectives du secteur sont "très encourageantes". "2010 a été une très bonne année puisqu'on a créé 6.000 emplois supplémentaires, on a réalisé plus de 20 pc du chiffre d'affaires à l'export supplémentaires, et on a dépassé la barre des 4 milliards de dirhams de revenu à l'export", a-t-il dit. "Cela fait du secteur de la Relation Client à la fois le segment le plus mature et le plus dynamique en termes de création d'emplois et de richesses dans les métiers de l'offshoring aujourd'hui", a-t-il estimé. Il s'est dit "confiant" pour l'avenir d'autant plus que le principale levier de ce métier "c'est la dynamique de l'externalisation". "Les entreprises françaises externalisent de plus en plus une partie de leur activité au Maroc qui continue à capter 50 pc du marché francophone global", a-t-il indiqué. Il s'est dit optimiste de voir le Maroc atteindre le rang de "leader" de destination offshore francophone: "On a une infrastructure très avancée, notamment dans les télécoms où l'offre est très compétitive, des acteurs de très grande qualité qui se sont installés au Maroc". Pour lui, l'enjeu actuellement c'est de travailler sur la constitution du levier des ressources humaines nécessaire pour "alimenter cette forte croissance attendue, dans la perspective d'avoir 5.000 à 10.000 personnes qui peuvent rejoindre le secteur chaque année". Il a souligné à cet égard l'importance pour les professionnels de travailler avec les pouvoirs publics pour le développement de programmes de formation adaptés aux besoins des centres d'appels. Il a rappelé à cet égard que son association avait lancé en avril dernier, avec le ministère du Commerce et de l'industrie et l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétence (ANAPEC), une "expérience pilote" qui a permis de former 350 personnes.