"La tolérance religieuse à travers les traités internationaux sur les droits de l'Homme", est le thème d'une rencontre qui a réuni, vendredi à Rabat, des acteurs de la société civile au Maroc et en Mauritanie. Les participants à cette rencontre, initiée par le Centre des droits des gens-Maroc en coordination avec l'association mauritanienne pour le développement et les droits de l'Homme, se sont penchés sur des thèmes portant notamment sur "l'interdiction des minarets en Suisse : un exemple d'intolérance religieuse" et "la gestion de différence et la résolution pacifique des conflits". Intervenant à cette occasion, le président du Centre, Jamal Chahidi, a souligné l'importance de la coexistence en dépit de la différence de couleur, de sexe, de langue, d'origine ou de religion, ajoutant que les traités internationaux stipulent la liberté du culte. Pour sa part, Mohamed Sidati de l'association mauritanienne a abordé la question d'interdiction des minarets en Suisse, estimant que ce genre de pratiques contraires aux traités internationaux, génère la violence et la xénophobie religieuse. Toutes les forces vives et organisations nationales et internationales actives dans le domaine des droits de l'Homme sont appelées à faire face au racisme qui est à même de saper la tolérance spirituelle, a-t-il dit. Il a également appelé les associations des droits de l'Homme à constituer un groupe juridique pour recourir à la cour européenne concernant la question d'interdiction des minarets en Suisse. Nadia Laghrissi, du Centre des droits des gens, a de son côté, appelé à faire face aux causes et origines des conflits en vue de promouvoir les droits de l'Homme et le respect de l'autre.