La hausse de la charge de la compensation ne devra pas se traduire par une aggravation du déficit budgétaire par rapport aux prévisions initiales de la loi de finances 2011, soit 3,5 pc du PIB, indique jeudi un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances. Suite à la hausse des cours des produits de base sur les marchés internationaux, le gouvernement prévoit un impact additionnel estimé, sur la base d'un prix de pétrole à 120 dollars le baril, à 15 milliards de dirhams (MMDH), portant ainsi les crédits disponibles au titre de la compensation à 32 MMDH, souligne le document. Selon le ministère de l'Economie et des Finances, le gouvernement compte, à l'instar de l'année budgétaire 2010, dégager des économies au niveau des dépenses liées au fonctionnement de l'administration, lesquelles économies seront redéployés au profit de la compensation. Au vu des résultats de 2010, les prévisions de recettes en 2011 recèlent un potentiel d'amélioration, notamment au niveau des impôts indirects, indique le document. En effet, les recettes réalisées en 2010 se sont avérées en amélioration par rapport aux prévisions ayant servi de base pour l'établissement des prévisions de 2011, ce qui est de nature à contribuer à l'absorption du surcoût liés à la compensation. Enfin, et s'agissant des recettes de privatisation, la loi de finances 2011 a consacré l'autonomie du budget par rapport à ces recettes qui sont désormais totalement réparties entre le "Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social" et le "Fonds National de soutien des Investissements", ajoute le communiqué. La publication dudit communiqué fait suite à certaines informations rapportées par des organes de presse et selon lesquelles "le gouvernement compte recourir à la cession des actifs publics en vue de limiter l'impact sur le déficit budgétaire en 2011 des dernières mesures annoncées et portant, notamment, sur l'augmentation des crédits budgétaires destinés à la compensation".