Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a souligné, mercredi, la nécessité d'ouvrir les frontières aux personnes fuyant la Libye et s'est félicité des "indications positives" reçues, dernièrement de la part de la Tunisie et de l'Egypte selon lesquelles ces deux pays maintiendront leurs frontières ouvertes à ces personnes. "Etant donné les nombreuses informations faisant état de violences et d'abus des droits humains en Libye, il est impératif que les personnes fuyant ce pays puissent trouver la sécurité", a affirmé le HCR, dans un communiqué, dont copie est parvenue à MAP-Genève. La même source a ajouté qu'à la demande du gouvernement tunisien, des membres du personnel du HCR ont été déployés au point de passage frontière de Ras Adjir entre la Tunisie et la Libye où ils travaillent avec le Croissant-Rouge tunisien et les autorités. Ces équipes surveilleront de près la situation et identifieront les personnes vulnérables qui ont besoin d'une assistance immédiate comme les enfants non-accompagnés, les femmes avec des enfants ou les personnes âgées, a indiqué le HCR, précisant qu'une de ses équipes a été dépêchée ce mercredi sur les lieux. L'Agence onusienne a rapporté que son personnel présent à la frontière entre la Tunisie et la Libye fait état d'un flux régulier d'arrivants depuis la veille, précisant que la plupart d'entre eux sont des Tunisiens qui travaillent en Libye. Ces arrivants sont actuellement hébergés sur place dans des foyers, d'autres lieux d'hébergement ou encore au sein de familles de la communauté locale, d'après le HCR. Le communiqué a précisé que le ministère tunisien de la Défense a identifié un emplacement possible pour établir un camp temporaire au cas où le nombre d'arrivants augmenterait, ajoutant que le HCR travaillera conjointement avec les autorités pour équiper ce nouveau site. La même source a annoncé qu'un avion-cargo affrété par le HCR transportant des tentes et du matériel de secours pour aider jusqu'à 10.000 personnes devrait atterrir en Tunisie ce week-end.