Un rescapé des camps de Tindouf qui participe au Forum Social Mondial (FSM) de Dakar a reconnu son tortionnaire dans les camps de la honte parmi les intrus du polisario venus faire la propagande auprès des mouvements sociaux mondiaux sur de prétendues violations des droits de l'Homme dans les provinces du sud. -Par Driss Hidass- "C'est lui ! C'est lui ! Assassin ! Tortionnaire!" s'écrie Mohamed Charif qui n'en revenait pas de voir celui qui l'a sauvagement torturé pendant des années dans les geôles des camps de Tindouf. Un tortionnaire, c'est un membre des services secrets algériens qui dirigeait la répression systématique des détenus de Tindouf, s'écrie-t-il devant une foule médusée de participants au Forum Social Mondial de Dakar. Venu dénoncer les violations des droits de l'Homme et les terribles exactions dont souffrent les détenus de Tindouf lors d'un atelier sur "les femmes et les droits de l'Homme au Sahara" qu'organise une poignée de mercenaires du polisario épaulés par des lobbyistes espagnols, M. Charif n'en revient pas de voir son geôlier et tortionnaire diriger lui même la délégation du polisario. Arrivés sur les lieux escortés d'une milice de sécurité, l'ancien supplicié des geôles de Tindouf, qui porte toujours sur son corps les plaies et les séquelles de longues années de détention, n'eut pas l'occasion d'approcher son tortionnaire pour engager un débat inédit à ce forum : "un face à face entre la victime et son tortionnaire". M. Charif n'a pas eu l'occasion non plus d'accéder à la salle qui abrite l'atelier. Les "gros bras" ont été postés à l'entrée de l'atelier pour filtrer arbitrairement l'assistance. Aucun marocain où tout participant étranger soupçonné de sympathie envers la cause nationale du Sahara n'est toléré à ce show de propagande médiocre, au grand mépris de la charte du Forum qui se veut un espace de libre expression et dont tous les espaces sont ouverts sans aucune distinction ou discrimination. M. Charif ne décourage pas pour autant et campe à l'entrée de l'atelier et interpelle les participants sur ce scandale : "un tortionnaire au Forum Social ! Pire il parle des droits de l'Homme". "Oui Monsieur, il est là parmi nous dans ce Forum de militantisme pour la liberté et les droits de l'Homme", répète-t-il à ses interlocuteurs de différentes nationalités, tantôt en espagnol tantôt en français ou même en anglais. La presse espagnole aux ordres des lobbys hostiles au Maroc, venue en renfort pour couvrir les prétendues "révélations" sur les droits de l'Homme au Maroc, ignore magistralement un éclatant Scoop et se rabat sur le plat froid des propos de propagande anti-marocaine, pourtant bien ressassés par la presse jaune ibérique. "Une victime qui interpelle son tortionnaire dans une manifestation internationale" : pas d'intérêt pour les caméras de la presse espagnole, qui préfère plutôt prêter le micro avec discipline et générosité à de bonnes femmes montrées par le tortionnaire des camps de Tindouf comme de prétendues "victimes des droits de l'Homme au Sahara". Leurré par une cause chimérique et entrainé par les services algériens dans les camps de Tindouf, Mohamed Charif déchante vite en découvrant la réalité de ce conflit et ses véritables enjeux. Ces propos dénonçant courageusement la grande supercherie de la fallacieuse cause sont vite parvenus aux oreilles des maîtres des lieux qui s'empressent de l'emmurer dans les terribles geôles secrètes implantées dans le sud algérien. "J'ai été arrêté en 1983 et durant sept ans j'ai subi les pires supplices dans une cellule qui ne dépasse pas 1.80cm. Le chef de la délégation du polisario au Forum Mondial Social de Dakar était mon terrible tortionnaire. Je le connais bien, il n'est pas sahraoui c'est un membre des services algériens chargé de superviser la répression de toute velléité de soulèvement des détenus des camps de Tindouf". "Depuis que j'ai pu m'évader des camps de la honte et regagner la patrie, j'ai crée l'association +Lumière et justice+ pour dénoncer la souffrance des détenus sahraouis à Tindouf et interpeller à ce sujet la société civile et les instances internationales", a-t-il dit. Une poignée de sbires du polisario, solidement épaulés par des lobbyistes espagnols hostiles au Maroc, a barricadé par la force, mardi à Dakar, un espace du Forum Social Mondial (FSM) pour s'accaparer la parole et donner libre cour à sa propagande. Venus au pas de guerre avec une horde de supposés activistes espagnols et tout un service de sécurité bien "motivé" et prêt à en découdre avec quiconque, les mercenaires du polisario ont carrément traumatisé l'esprit de ce Forum en donnant une pitoyable scène d'une descente d'une "bande de voyous", comme l'a justement crié un étudiant sénégalais témoin de ces agissements. Le chef de la délégation du polisario, le tortionnaire de Tindouf et ses protecteurs espagnols, ont été tournés en dérision à ce Forum social face à une société civile marocaine, dont de nombreux sahraouis, qui a tenu à dénoncer vivement une tentative de propagande mensongère auprès des mouvements sociaux internationaux. Belle prestation des jeunes marocains qui ont réussi une remarquable opération de communication auprès d'une véritable audience, alors que les sbires du polisario ont été réduits à se barricader dans un atelier avec une poignée de lobbyistes espagnols mobilisés et déjà acquis.