Les travaux d'une conférence sur l'internalisation du droit constitutionnel se sont ouverts, mercredi à Rabat, avec la participation de responsables, d'experts et de juristes venus de plusieurs pays, notamment de l'Afrique. Organisée par le Réseau africain de droit constitutionnel (RADC), cette rencontre a pour objectif d'analyser les différentes manières avec lesquelles la communauté internationale et le droit international peuvent influer sur le droit constitutionnel en Afrique et les conséquences de ce phénomène par rapport aux dynamiques de démocratisation. Dans une allocution à l'ouverture de cette conférence, la présidente du RADC, Pr Christina Murray a fait savoir que cette rencontre ambitionne d'examiner les moyens susceptible de permettre aux Etats africains de faire face aux défis politiques, sociaux et économiques à travers la réalisation de la démocratie. De son coté, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, a indiqué que les pays africains partagent plus ou moins les même préoccupations en matière de réformes politiques, soulignant la place centrale du droit constitutionnel dans le processus de démocratisation. Par la même occasion, le ministre de la Modernisation des secteurs publics, Mohamed Saad Alami, a mis l'accent sur la pertinence de ce colloque, qui intervient dans un contexte de changements cruciaux que connait la scène politique africaine, ajoutant que les Etats africains doivent revoir leurs politiques afin de déterminer les stratégies nécessaires pour la consécration de l'Etat de droit. Au programme de cette conférence de trois jours, figure une série de débats portant sur nombre de thématiques liées à la réalité de l'internationalisation du droit constitutionnel. Parmi ces thèmes, il y a lieu de citer «le contrôle international des élections: impacts sur les transitions africaine», «les parlements africains en contexte de transition: normes internationales et stratégies d'adaptation» et «les influences internationales sur les constitutions et le droit constitutionnel en Afrique». Seront organisés également, en marge de cette rencontre, des ateliers sur «le droit d'accès à l'information», «les droits socioéconomiques» et «l'enseignement du droit constitutionnel».(MAP).