Le Maroc est constamment engagé à défendre un rôle actif des autorités locales et régionales dans le dialogue euro-méditerranéen, a indiqué, samedi à Agadir, la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach. "Un dialogue intergouvernemental euro-méditerranéen, qui n'est pas prolongé, approfondi, endossé dans un espace de dialogue entre les communautés, ne génère aucun progrès dans la vie du citoyen", a souligné Mme Akharbach lors d'une réunion de l'Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM), qui regroupe plus de 80 représentants des pays de l'Union Européenne et des pays Méditerranéens. Elle a ajouté que le rôle proactif des autorités locales et régionales est le "meilleur garant d'une véritable appropriation citoyenne" du processus de construction euro-méditerranéen, émettant le souhait de voir les régions des deux rives s'impliquer pleinement dans la mise en Âœuvre des projets lancés dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM). S'agissant du Maghreb, une région qui "tarde à dépasser ses blocages", il est important, selon la responsable marocaine, de s'inspirer des modèles mis en œuvre dans le cadre de la politique régionale de l'UE. "Ceci ouvrira un horizon de perspectives nouvelles notamment en matière de coopération décentralisée, de cohésion sociale et de développement urbain", a-t-elle dit. Mme Akharbach a, par ailleurs, rappelé que la dynamique territoriale que le Royaume est entrain de concrétiser, avec notamment la régionalisation avancée, consacre une "gouvernance publique qui s'articule autour des valeurs de démocratie, d'appropriation, d'inclusion et de pluralisme", mettant à cet égard la démarche inclusive qui préside la mise en œuvre de l'Initiative nationale pour le développement humain. Les travaux de la réunion d'Agadir, la première du genre à se tenir dans un pays du sud de la Méditerranée depuis la création de l'ARLEM, portent sur la dimension territoriale de l'UPM, la gestion locale de l'eau et le développement urbain. Les conclusions des débats de cette session seront soumises au Secrétariat de l'UPM. Créée en janvier 2010 à Barcelone, l'ARLEM, qui regroupe 84 membres (42 représentants des pays de l'Union Européenne et 42 représentants des pays Méditerranéens), ambitionne, selon ses initiateurs, de soutenir le dialogue et le partage d'expertise entre les autorités locales et régionales de part et d'autre de la Méditerranée. Elle est co-présidée par le Marocain Mohamed Boudra, président du conseil régional de Taza-Al Hoceima-Taounate, et Mme Mercedes Bresso, présidente du Comité des Régions, l'Assemblée des représentants locaux et régionaux de l'Union européenne.