La délégation marocaine à la 5ème session des négociations informelles sur le Sahara qui se tient, à partir de ce samedi, à la résidence de Greentree à Manhasset dans la banlieue newyorkaise participe à cette réunion avec une forte volonté de parvenir à une solution définitive de ce conflit artificiel s'appuyant sur la réalité sur le terrain et sur l'initiative marocaine d'autonomie. Cette 5ème session informelle, qui se tient à l'invitation de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies Christopher Ross, en présence de représentants du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du polisario, fait suite à celle tenue en décembre dernier et au cours de laquelle les parties ont exploré des approches novatrices pour essayer de créer un environnement qui serait plus propice au progrès des négociations. Lors des dernières réunions, et au moment où les autres parties n'ont affiché aucune réelle volonté de parvenir à une solution politique acceptable au différend autour du Sahara marocain, le Royaume a présenté des propositions pratiques pour accélérer le rythme du processus des pourparlers et ce, en réponse aux conceptions de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, portant particulièrement sur l'adoption de nouveaux modes et approches novateurs et sérieux, et en affirmation de la volonté sincère du Maroc de résoudre ce conflit dans un esprit de compromis. Parmi les propositions faites par le Maroc, figure la question de l'évaluation de l'état réel des ressources naturelles de la région, de manière à clarifier la situation et démentir les allégations fallacieuses du polisario relatives à l'exploitation par le Maroc de ces ressources. Le polisario recours aux mensonges et à la manipulation pour induire en erreur l'opinion publique internationale et lui faire croire à tort que le Maroc exploite les ressources du Sahara, alors qu'en réalité le taux de croissance réalisé dans cette région est largement supérieur à celui enregistré dans les autres régions du Royaume à la faveur efforts déployés par l'Etat dans le domaine de l'investissement public. L'Etat a mobilisé des centaines de milliards de dirhams entre 1976 et 2010 pour renforcer les infrastructures économiques et sociales des provinces du sud marocain. Le Maroc a également proposé d'examiner la question de la représentativité de la population des provinces sahariennes, sachant que le polisario ne représente pas l'ensemble de la population sahraouie et s'obstine en même temps à se présenter comme le porte-voix des habitants de Tindouf, qui sont en réalité prisonniers sur le sol algérien et ne disposent pas de la liberté de choisir ni leurs représentants ni leurs porte-paroles. Le Royaume a évoqué aussi la possibilité pour l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, de ne pas se contenter uniquement des rounds de négociation et de conférer plus de dynamisme à ses démarches, pour être à l'écoute de ceux qui, dans la région, peuvent contribuer à ce processus. La délégation marocaine a soulevé également la question d'examiner les moyens de dynamiser la contribution des Etats voisins, à savoir l'Algérie et la Mauritanie, dans la perspective d'une solution définitive dans l'intérêt de l'ensemble de la région du Maghreb. En dépit de l'importance des idées et des propositions présentées par la délégation marocaine pour accélérer le rythme du processus et des pourparlers, leur examen a montré à nouveau que les autres parties préfèrent s'en tenir au statu-quo, en faisant peu de cas de ses répercussions négatives à tous les niveaux, y compris les dangers qui guettent la région. Cela dénote que ces parties ne sont pas disposées à trouver un accord ni à faire l'effort nécessaire pour parvenir à une solution politique acceptable par tous, ce qui sape toutes les chances de succès des négociations. Cette thèse figée et sclérosée, n'est en fait qu'une simple échappatoire pour ne pas parvenir à un règlement définitif et consensuel de ce conflit qui n'a généré que des divisions, des déchirements familiaux et des drames humains atroces depuis plus de trois décennies, privant la région du Maghreb des chances d'intégration économique et de développement commun. Malgré les entraves et les manÂœuvres des autres parties, le Maroc, animé d'une volonté sincère, demeure déterminé à poursuivre ces négociations pour parvenir à un règlement définitif du différend artificiel autour du Sahara sur la base de l'initiative d'autonomie en tant que proposition réaliste et conforme aux normes et à la légalité internationales et s'appuyant sur la légalité de sa souveraineté sur ses provinces du sud. Le Maroc rejette en même temps toute tentative visant à torpiller le processus de négociations ou à le ramener à la case de départ ainsi que toute remise en cause des conclusions des précédents rounds des pourparlers en particulier celles annoncées clairement par l'ancien envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Peter Van Walsum qui a affirmé devant le conseil de sécurité de l'ONU que l'indépendance du Sahara n'est pas une option réaliste. Du coup, il n'est pas question d'un quiconque retour à la case de départ surtout après la dynamique nouvelle qu'a insufflée l'initiative marocaine d'autonomie au processus de négociations, une initiative qui jouit du soutien international en tant que solution réaliste à même de régler de manière définitive le conflit du Sahara.