La particularité de cette nouvelle rencontre c'est que les parties au conflit avaient convenu d'explorer des approches novatrices pour essayer de créer un environnement qui serait plus propice au progrès. Les parties au conflit au Sahara se mettent à nouveau autour de la table des négociations. Les délégations du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du Polisario tiendront, du 16 au 18 courant, la quatrième réunion informelle sur le Sahara marocain. C'est ce qu'a annoncé, vendredi 10 décembre, Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU. Cette réunion aura lieu à Greentree, sur l'île de Long Island, dans la banlieue de New York. Après cette réunion, et comme convenu d'avance, les parties au conflit se réuniront au début de l'année prochaine. La particularité de cette nouvelle rencontre, organisée sous l'égide de l'ONU, c'est que les parties avaient convenu, à l'issue de la dernière réunion, tenue les 8 et 9 novembre dernier, d'explorer «des approches novatrices pour essayer de créer un environnement qui serait plus propice au progrès». Une perspective à travers laquelle Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, avait affiché un air d'optimisme, même si les dernières réunions informelles n'ont débouché sur aucun développement substantiel. Etant donné que l'Algérie et sa création le front Polisario campent toujours sur l'immobilisme, en tenant fermement à l'option du référendum version indépendance devenue obsolète, dans le seul objectif d'entraver le processus de négociation sur l'avenir du Sahara. Ceci dit, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté, vendredi, sans vote, une résolution réitérant l'appui des Nations Unies au processus de négociations sur le Sahara. Cette résolution appelle, de nouveau, «toutes les parties et les Etats de la région à coopérer pleinement avec le secrétaire général et son envoyé personnel, et les uns avec les autres». Toujours en rapport avec l'affaire du Sahara, Taïeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, a dressé, vendredi, le bilan de la dernière réunion informelle entre les parties au conflit. Dans ce sens, M. Fassi Fihri a affirmé que les négociations au titre de la dernière réunion informelle tenue dans la banlieue de New York «n'ont enregistré aucun progrès concret, si l'on exclut l'accord de tenir une nouvelle rencontre». Le ministre, qui présentait le projet du budget sectoriel du ministère au titre de l'année 2011 devant la Commission des Affaires étrangères, des frontières, des zones occupées et de la défense nationale à la Chambre des conseillers, a rappelé que le Maroc avait participé à la 3ème rencontre informelle, les 7, 8 et 9 novembre 2010 à Manhasset. M. Fassi Fihri a relevé que cette rencontre intervient après les entretiens qu'avait eus SM le Roi Mohammed VI en marge de la participation du Souverain à la 65ème session de l'Assemblée générale, avec le secrétaire général des Nations Unies et l'audience que SM le Roi Mohammed VI avait accordée, en octobre dernier, à l'envoyé personnel en tournée dans la région, la 4ème du genre pour préparer la rencontre en question. Dans ce sens, a-t-il noté, SM le Roi a exprimé l'engagement sincère et honnête du Royaume du Maroc de coopérer avec les Nations Unies en vue d'entamer des négociations sérieuses et fructueuses permettant de parvenir à une solution définitive et consensuelle à ce conflit, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité appelant à des négociations intenses et profondes entre les parties qui prennent en compte les efforts consentis par le Maroc depuis 2006. A noter que les deux premières réunions informelles tenues entre le Maroc et le Polisario avaient eu lieu en août 2009 dans la localité de Durnstein en Autriche et en février 2010 à Armonk aux Etats-Unis.