La performance de l'économie marocaine en 2010 "a été stable, sinon forte, stimulée par une diversification croissante et un pouvoir d'achat en hausse", indique le think-tank international, The Oxford Business Group (OBG), dans une analyse parvenue à la MAP. Dans cette analyse, intitulée "Maroc: Bilan de l'année 2010", le think-tank relève que "bien que la croissance marocaine ait enregistré un léger recul en 2010, lié en partie à une baisse de la production agricole, les 12 derniers mois ont été marqués par une reprise des marchés financiers". Couplée à une hausse de la demande en exportations et à une série de nouveaux plans d'investissement soutenus par le gouvernement, cette reprise annonce une croissance continue à moyen terme. Compte tenu de la crise économique mondiale, la performance du Maroc "a été stable, sinon forte, stimulée par une diversification croissante et un pouvoir d'achat en hausse", indique OBG, relevant que le léger recul du taux de croissance enregistré en 2010 est en grande partie liée à des facteurs externes, la principale cause étant une chute de 27 pc des récoltes agricoles dues aux intempéries, qui échappent au contrôle de toute planification, même la plus prévoyante. Les prix élevés du phosphate ont permis d'éviter un accroissement du déficit, note la source, soulignant que la majeure partie des indicateurs macroéconomiques du Maroc ont été très encourageants en 2010. Les taux de croissance enregistrés, ces dernières années, sont, en effet, assez stables, poursuit la source, ajoutant que cette croissance souligne les progrès que le Maroc a réalisés depuis la fin de la période où les importantes fluctuations du PIB caractérisaient son économie. A cette époque, l'économie non agricole était proportionnellement beaucoup plus faible et les mauvaises récoltes pouvaient facilement entraîner des ralentissements annuels, rappelle le think-tank, notant que le gouvernement marocain prévoit une croissance plus forte en 2011, de l'ordre de 5 pc, soit un taux légèrement plus élevé que les 4.3 pc projetés par le Fonds Monétaire International (FMI). Les autres indicateurs macroéconomiques sont de bon augure, observe le groupe, qui cite notamment la baisse du taux de chômage. L'année dernière a également été positivement marquée par la reprise de la Bourse de Casablanca, ajoute l'analyse, qui précise qu'en décembre dernier, l'indice MADEX avait enregistré une progression annuelle de 22 pc, après avoir accusé une baisse de 5 pc en 2009 et de 13 pc en 2008. Les valeurs bancaires et des matériaux de construction ont pris la tête, mettant la lumière sur le fait que le Maroc est parvenu à éviter une grave crise financière ou immobilière lors de la crise économique mondiale, indique OBG, relevant que l'augmentation du nombre de transactions a aidé à dynamiser le marché boursier en 2010, comme en témoigne l'une des plus importantes transactions de l'année: la restructuration de l'ONA. L'analyse revient, par ailleurs, sur la forte progression du secteur du tourisme, précisant que le Royaume a enregistré à fin octobre 2010 une hausse de 11.8 pc en arrivées par rapport à la même période en 2009. Les recettes générées par ce secteur ont augmenté de 7 pc, indique le think-tank, soulignant que le gouvernement a presque atteint son but, fixé en l'an 2000, qui visait à accueillir 10 millions de visiteurs d'ici la fin 2010. Fin novembre dernier, le gouvernement a lancé un nouveau plan "Vision 2020" dont l'objectif consiste à doubler le nombre de touristes d'ici 2020. Conformément à ce plan, le secteur devrait devenir la deuxième industrie la plus importante du pays après l'agriculture, indique encore la source, qui revient également sur les progrès accomplis dans le domaine des transports, citant notamment le grand port Tanger-Med et le renforcement des infrastructures aéroportuaires.