Le président de la Chambre des conseillers, M. Mohamed Cheikh Biadillah, s'est félicité de l'accueil favorable réservé par la classe politique française au plan d'autonomie proposé par le Maroc pour résoudre la question du Sahara. "La plupart de nos interlocuteurs ont compris qu'il s'agit d'une solution gagnant-gagnant aussi bien pour les parties que pour la paix et la sécurité internationales", a déclaré M. Biadillah à la MAP au terme d'une visite de travail de deux jours en France, où il a eu une série de rencontres avec les dirigeants politiques français représentant les partis de la majorité et de l'opposition. Lors de son séjour en France, M. Biadillah a eu également des entretiens avec les maires de Lille et de Dunkerque (Nord), le président du Sénat français, M. Gérard Larcher, le secrétaire général de l'Union pour un mouvement populaire (UMP-au pouvoir), M. Jean-François Copé, le responsable aux relations internationales du Parti socialiste (PS-opposition), M. Jean-Christophe Cambadélis, et l'eurodéputé Dominique Baudis (UMP). Ces rencontres ont porté sur la question du Sahara, l'évolution du processus de démocratisation et de modernisation au Maroc, la situation dans la région du Maghreb et les menaces sécuritaires dans la région sahélo-saharienne. Le président de la Chambre des conseillers s'est dit convaincu que "si la question du Sahara est réglée dans le cadre de l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Maroc, un pas extraordinaire sera franchi pour relever ensemble les défis de demain, avec les cinq pays maghrébins et l'Union européenne". M. Biadillah s'est félicité du rapport récent publié à Paris à l'issue d'une visite d'une délégation de sénateurs français dans les régions du sud du Royaume. Il a rendu hommage au président du groupe d'amitié France-Maroc au Sénat français, M. Christian Cambon, qui a présidé cette mission, pour "l'objectivité" de son rapport qui a constaté le développement socio-économique sur place et l'état de "l'essor fantastique dans cette région en matière d'hôpitaux, collèges, lycées, infrastructure, port, aéroport".
La délégation marocaine, conduite par M. Biadillah, a, par ailleurs, exposé aux dirigeants politiques français les progrès réalisés par le Maroc durant la dernière décennie dans différents domaines (économique, social, droits de l'Homme etc.). Une dynamique qui a été fortement saluée lors des différents échanges. "Un intérêt particulier a été accordé à la démarche marocaine en matière de lutte contre l'exclusion et la pauvreté, notamment l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) qui va nous permettre d'atteindre en 2015 les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ainsi qu'au grand projet de régionalisation avancée", a noté M. Biadillah. Il a souligné, à cet égard, que les discussions ont notamment porté sur les outils d'accompagnement de cette régionalisation pour la mise à niveau de certaines régions nécessitant une action urgente, en évoquant le recours aux fonds structurels européens. Le statut avancé du Maroc auprès de l'Union européen, sa demande d'obtenir celui de "Partenaire pour la démocratie" auprès du Conseil de l'Europe et les enjeux de la mise en oeuvre de l'Union pour la Méditerranée (UpM) ont également été au menu de ces discussions. La délégation marocaine était composée de MM. Abderrahim Atmoune, président du groupe d'amitié parlementaire entre le Sénat français et la Chambre des conseillers et vice-président de la Commission parlementaire mixte UE-Maroc, Ali Salem Chagaf, président de la Commission des Affaires étrangères, des Frontières, des Zones occupées et de la Défense nationale à la Chambre des Conseillers, et de Mme Zoubida Bouayad, présidente du groupe socialiste à la Chambre des Conseillers.