Le Marocain Abdelmaksoud Rachdi a été reconduit à l'unanimité, dimanche à Istanbul, à la présidence du Conseil d'administration de la plate-forme non gouvernementale Euromed des organisations non-gouvernementales. La Plate-forme qui a tenue, samedi et dimanche, sa 3ème assemblée générale dans la métropole turque en présence d'une centaine de représentants de réseaux régionaux, sous-régionaux et locaux, de syndicats et d'ONG issus des pays du pourtour méditerranéen, a également adopté à l'unanimité les rapports moral et financier, présentés par M. Rachdi. Contacté par la MAP à l'issue des travaux de l'AG, M. Rachdi, a mis l'accent sur l'importance de la réunion d'Istanbul dont l'ordre du jour a porté également sur l'évaluation des activités de la plate-forme, depuis la 2ème assemblée générale de Madrid-2007, ainsi que sur l'examen de la stratégie et actions à entreprendre par les instances de la Plate-forme en vue d'atteindre ses objectifs. Les représentants de réseaux régionaux, sous-régionaux et locaux ayant pris part cet AG se sont longuement penchés sur la situation financière de la Plate-forme et sur le besoin de renforcer et de consolider le financement du fonctionnement de ses structures, a-t-il dit. Les participants ont chargé, à cette fin, le Bureau et la présidence de la Plate-forme d'entrer en contact avec les institutions régionales et "les gouvernements qui croient en le rôle de la société civile", en vue de garantir le financement des activités de cette instance, a poursuivi M. Rachdi précisant que des appels ont été lancé en ce sens notamment aux gouvernements français, espagnol, suédois et marocain. Abordant la situation financière de la Plate-forme, le président a indiqué que le budget d'un million d'Euros financé par la Commission européenne permettra, en 2010, à un millier d'acteurs de la société civile d'intervenir dans le cadre de différentes thématiques pour approfondir le dialogue, dégager les perspectives et consolider les positions de la société civile. Grâce à un marché emporté auprès de la Commission européenne, la Plate-forme pourra également organiser, en 2011, cinq rencontres thématiques dans les pays du sud de la Méditerranée, consacrées aux thèmes liés à l'émigration, au développement, aux conditions de la femmes et autres, a-t-il dit. S'agissant de la stratégie et des actions à entreprendre par les instances de la Plate-forme, M. Rachdi a indiqué que les participants à l'AG d'Istanbul ont notamment appelé au renforcement des structures et réseaux existants et à la création d'autres réseaux méditerranéens opérant dans des domaines spécifiques, tels le développement, les femmes et l'émigration. Les participants ont également mis l'accent sur la nécessité de renforcer les canaux de la communication et de mettre sur pied un agenda conforme aux attentes de la société civile et dont l'objectif prioritaire est de contribuer à la consolidation de la paix dans la région. Ils ont, en outre, relevé que la Plate-forme "a besoin de se positionner plus fortement par rapport au Processus de Barcelone ainsi que par rapport à la situation politique dans la région", a-t-il dit. Les acteurs de la société civile méditerranéenne qui se sont accordés, à cette occasion, sur la nécessité de parvenir à une "solution équitable au conflit israélo-palestinien basée sur le principe d'une solution à deux Etats vivant côte à côte, souverainement, en paix et en sécurité", ont également réitéré leur attachement au renforcement de la paix et de la stabilité et à la consolidation des assises de la démocratie, du respect des droits de l'Homme et de l'égalité dans le bassin méditerranéen, a ajouté le président de la Plate-forme. A l'issue des travaux de l'AG qui ont été marqués par la présence de plusieurs ambassadeurs Euromed, les participants ont décidé d'organiser le prochain "Forum civil" de la Plate-forme en mai prochain à Alicanté, en Espagne. Créée en 2005 à Luxembourg, la plate-forme non gouvernementale Euromed des ONG, dont le siège est situé en France, a pour objectifs de réunir en réseau et renforcer les acteurs de la société civile des pays partenaires du Processus de Barcelone, dans leur pluralité et leur diversité, aux niveaux local, national et régional, et promouvoir leur rôle dans les enjeux régionaux. L'association vise également la concrétisation de l'implication active de ces acteurs dans le Processus de Barcelone, ainsi que dans toutes les politiques mises en oeuvre pour développer les relations entre l'Union Européenne et les pays de la Méditerranée, notamment à travers le Partenariat euro-méditerranéen (PEM). Conformément aux objectifs contenus dans ses statuts, la Plate-forme oeuvre, en outre, pour la mise sur pied de mécanismes permanents de participation des acteurs de la société civile aux processus de décision du PEM et de la nouvelle Politique de voisinage pour les pays méditerranéens.