L'expérience marocaine en matière de préparation et d'élaboration des projets de loi constitue un modèle pionnier qui mérite d'être suivi au niveau des parlements arabes, a affirmé, mardi à Dubaï, le président de la commission de l'Intérieur, de la décentralisation et de l'infrastructure à la Chambre des représentants, Ahmed Thami. M. Thami, qui a représenté le Maroc aux travaux du 2ème congrès des expériences arabes dans le domaine législatif, organisé trois jours durant par l'émirat de Dubaï, a souligné que «le Maroc jouit d'une position privilégiée au niveau des parlements arabes dans l'élaboration des législations, au vu de son pluralisme politique, de l'enracinement de son expérience politique qui remonte à 1963, de son ouverture sur l'environnement international et de l'adéquation de ses lois réglementaires avec les mutations internationales». Dans une déclaration à la MAP, M. Thami a indiqué que les expériences accumulées par le Maroc dans ce domaine et qui ont contribué à la consécration de l'Etat de droit, expliquent l'intérêt porté au cas marocain par les participants, qui ont salué le parcours exemplaire de l'expérience marocaine. Il a expliqué que l'évolution législative au Maroc s'est renforcée par le processus des réformes engagées à plusieurs égards et l'établissement de partenariats productifs avec des acteurs régionaux et internationaux, qui se sont concrétisés par l'octroi au Royaume du statut avancé auprès de l'Union européenne. Lors de la conférence, des experts juridiques et parlementaires représentant les différents pays arabes ont examiné les méthodes de préparation et d'élaboration des législations au niveau des parlements arabes et l'ampleur de leur adéquation avec les mutations internationales. Ils se sont également penchée sur l'examen des tendances internationales dans l'étude contemporaine des lois et de la législation, sa contribution à la promotion du développement durable et la normalisation de la législation au niveau arabe, afin de suivre le rythme des transformations économiques et sociales dans le monde. Les participants à cette rencontre, ont, par ailleurs, débattu du rôle des outils législatifs dans la mise en œuvre efficiente des politiques, des plans et des programmes de développement économique et l'actualisation des procédures législatives. Ils ont souligné que le développement des capacités des juristes dans l'élaboration des textes législatifs et leur familiarisation avec les bases et les règles nécessaires en la matière peuvent contribuer à la mise en place effective des jalons d'un développement durable. A l'issue de cette rencontre, le Maroc a été choisi pour abriter les travaux du troisième congrès sur les expériences des pays arabes en matière d'élaboration des législations. La délégation marocaine au congrès de Dubaï, qui s'est déroulé en présence de représentants des parlements et gouvernements des pays arabes, comprenait également le directeur de la législation et du contrôle à la première Chambre, M. Aboubakr Lafqih Tetouani.