Des centaines de personnes ont défilé samedi à Lille (Nord de la France) pour dénoncer les allégations fallacieuses de certains cercles médiatiques et politiques espagnols au sujet des incidents de Laâyoune, dans une tentative de ternir l'image du Maroc et porter atteinte à son intégrité territoriale. Les manifestants, réunis à l'appel de plusieurs amicales de travailleurs et commerçants marocains du Nord de la France, ont notamment fustigé "la campagne de haine dirigée par le parti populaire espagnol contre les intérêts du Maroc" et la "prise de position hostile du parlement espagnol", attitudes de "nature à nuire aux relations maroco-espagnoles". Bravant le froid, ils ont marché trois heures durant à travers les principales artères de la ville brandissant les drapeaux marocain, des portraits de SM le Roi Mohammed VI et des banderoles. Ils scandaient des slogans favorables à la marocanité du Sahara et au projet d'autonomie tout en réclamant à l'Etat espagnol la libération des présides occupés de Sebta et Melilia. "Oui au projet d'autonomie", "le Sahara est marocain et le restera", "Nous sommes pour la paix", ont-ils clamé à l'unisson tout en réitérant la mobilisation de la communauté marocaine établie en France, derrière SM le Roi Mohammed VI, pour défendre l'intégrité territoriale du Maroc et les causes sacrées de la nation. Sur les banderoles, on pouvait lire, entre autres, "la communauté marocaine manifeste contre la campagne fallacieuse menée par certains cercles médiatiques et politiques espagnols contre les intérêts suprêmes du Maroc", "Ne touchez pas à notre Sahara", "le Sahara est la terre de nos ancêtres, ni scission, ni frontière". Les marcheurs ont également dénoncé la couverture manipulée des événements de Laâyoune par les médias espagnols qui affichent un alignement aveugle et inconditionnel sur les thèses des séparatistes. Ils ont fait état d'un manque de professionnalisme flagrant du traitement de ces incidents de la part de ces médias, qui omettent délibérément de citer les sources marocaines et de vérifier l'exactitude de leurs informations. Ils en citent pour preuve la diffusion de photos de scènes de violences sans aucun rapport avec l'intervention pacifique des forces de l'ordre marocaines lors du démantèlement du campement de Gdeim Izik, dont celle d'un enfant blessé lors d'un raid israélien en 2006 à Gaza, ou encore celle d'une famille victime d'un crime à Casablanca. La marche, qui s'est déroulée dans le calme, a marqué une halte à la place de la République, devant le siège de la préfecture, où les organisateurs ont donné lecture à leur appel. "A travers cette manifestation, nous déplorons la décision du Parlement espagnol qui nuit aux intérêts suprêmes du Maroc et nous la considérons comme une ingérence dans les affaires internes de notre pays d'origine", a dit le plus jeune des manifestants, Adnane Dabri. Cette marche "pacifique", soulignent les manifestants, est "un message très significatif au parlement espagnol pour lui affirmer que le Sahara est marocain et le restera pour toujours et réclamer à l'Etat espagnol la libération de Sebta et Mellilia".