La campagne de reboisement 2010-2011, dont les préparatifs ont débuté en octobre, sera lancée jeudi par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification (HCEFLCD) pour un coût global de 273 millions de dirhams. Cette campagne a pour objectif de planter 47.000 ha de forêt, soit une augmentation de 5 pc par rapport à la campagne 2009-2010, indique mercredi un communiqué du HCEFLCD. Elle connait la production de 40 millions de plants forestiers, principalement des essences naturelles tels le cèdre, le chêne-liège, l'arganier, le thuya, le caroubier et le cyprès de l'Atlas, dont la mise en sol a été entamée suite à aux premières précipitations enregistrées au cours du mois d'octobre. Le plan directeur de reboisement s'inscrit dans le cadre d'un programme décennal 2005-2014 du HCEFLCD, qui a fixé pour objectif de reboiser 500.000 ha, à l'horizon 2014. Depuis 2005, plus de 170.000 ha ont été plantés et les opérations de reboisement continueront au rythme de 47.000 ha/an pour atteindre les objectifs fixés. Cette opération de reboisement tient compte des spécificités de chaque écosystème, en termes de climat, d'espèces forestières d'environnement et de leur capacité de résilience écologique face aux changements climatiques et se réfère aux travaux de recherche forestière pour assurer la bonne maîtrise de la production de plants, de l'itinéraire technique, et de leur conformité avec les exigences de normes de qualité préétablies (qualité des semences, qualité du solà). Par ailleurs, et dans une optique de gestion de l'espace qui concilie développement socio-économique et réussite des programmes de reboisement entrepris, le Haut Commissariat a adopté une approche participative et partenariale organisant les usagers de la forêt en 84 coopératives forestières, en groupements d'intérêt économique (GIE) et en plus de 108 groupements pastoraux qui, en participant à la valorisation des ressources forestières, à la gestion des espaces pastoraux et à la protection des plantations mises en défens, bénéficient de revenus injectés dans des projets socio-économiques locaux d'intérêt communautaire.