Les quotidiens espagnols El Mundo et El Pais, fidèles à une tradition désormais bien établie de certains médias espagnols, persistent dans leur couverture tendancieuse des événements qu'à connus la ville de Laayoune, en se basant seulement sur les sources séparatistes au mépris des recoupements d'usage qu'exige la déontologie. Les deux publications ont ainsi fait état, mardi, de témoignages de citoyens sahraouis qui, selon elles, auraient "essuyé des tirs d'armes à feu" et auraient été "torturés par les forces de l'ordre à Laayoune", autant d'affirmations qui ne sont pas étrangères à la désinformation systématique visant le Maroc et ses causes sacrées. Au moment où il aurait été plus opportun pour les correspondants de ces deux journaux de recouper ces informations en citant des sources réelles et non hypothétiques, ils ont sciemment choisi d'agir de mauvaise foi en donnant libre cours à leur imagination, répétant les mêmes erreurs que leurs confrères qui avaient évoqué sans sourciller "des centaines de cadavres", "des massacres collectifs", "4000 centres de détention", des mensonges qui ont été démentis par les autorités marocaines, preuves à l'appui. Dans un reportage fictif intitulé: "Plusieurs sahraouis montrent à Laayoune des blessures causées par des tirs d'armes à feu et la torture", le correspondant d'El Pais à Laayoune prétend avoir "reçu d'une source, qu'il qualifie volontiers de digne de foi, un enregistrement vidéo d'un individu qui parle de séances de torture", en précisant qu'"il n'a pas été possible de rencontrer cette personne du fait de la surveillance des forces de l'ordre". De son côté, Ana Romero, la correspondante d'El Mundo, ne s'est pas dérobée à cette approche tendancieuse en parlant de "torture d'un grand nombre de détenus", en soutenant ces assertions par les témoignages de "personnes qui ont subi la torture". Elle évoque les circonstances "difficiles" dans lesquelles ces témoignages ont été recueillis "car, avance-t-elle, les sahraouis sont surveillés et ont, de ce fait, peur de parler". Il convient de relever que ces deux journalistes ont donné la preuve qu'ils jouissent d'une totale liberté de mouvement dans les différentes régions du Royaume, contrairement aux mensonges colportés par certaines tribunes espagnoles. Il est, toutefois, regrettable qu'ils n'aient pas mis à profit cette liberté pour exercer leur profession dans le respect de la déontologie qui commande objectivité et professionnalisme. Certains médias espagnols ont délibérément choisi de persister obstinément dans une distorsion systématique des faits, en ignorant sciemment les preuves sans appel présentées par les autorités marocaines, confirmées d'ailleurs par des organismes internationaux indépendants tels que la Minurso, qui a attesté de l'inexistence de toute trace d'usage d'armes à feu au campement de Gdiem Izik et Human Rights Watch qui a confirmé le bilan des morts fourni par les autorités. A travers leur aveuglement, ces médias espagnols ont fini par perdre leur propre crédibilité. Les dernières distorsions en date d'El Pais et d'El Mundo viennent s'ajouter à une série de mensonges publiés par d'autres médias espagnols en commençant par l'agence de presse EFE, qui avait diffusé une photo d'enfants de Gaza, victimes d'agressions de l'armée israélienne, en 2006, en prétendant qu'il s'agissait d'enfants victimes des événements de Laayoune. A cela, il faut aussi rappeler la diffusion par la chaine de télévision "Antenna Tres" d'une photo que le quotidien marocain Al-Ahdath Al-Maghribia avait publiée dans sa couverture d'un crime commis au début de l'année 2010 à Casablanca. La haine a atteint son apogée quand l'agence de presse espagnole Europa Press a diffusé une dépêche indiquant que deux citoyens cités nommément, à savoir Bouaasria Al Ghalia Ben Ahmed et Abdeslam Ansari avaient été "tués" par les forces de l'ordre dans les événements de Laayoune, alors que ces deux personnes sont toujours en vie.