Le ministère de l'Intérieur appelle trois Espagnols et un Mexicain à quitter le territoire marocain. Alors qu'ils ne font l'objet d'aucune poursuite judiciaire, les 4 étrangers sont considérés personae non gratae pour leurs connexions avec les responsables de la section médias du camp Gdeim Izik et les fauteurs de troubles de Laâyoune. Quatre activistes étrangers ayant séjourné au camp Gdeim Izik près de Laâyoune ont été appelés par le ministère de l'Intérieur à se présenter auprès des autorités publiques. Il s'agit de trois ressortissants espagnols, Javier Sopina Arias, Garcia Diaz Silvia et Terreza Rebollo Isabelle, ainsi que de Velasquez Diaz Jose alias Antonio, de nationalité mexicaine. Selon les autorités, ces étrangers ne font pas l'objet d'un avis de recherche ni de poursuite judiciaire vu qu'ils n'ont commis aucune infraction à la loi. Un communiqué du ministère de l'Intérieur a appelé, samedi, les personnes précitées à se présenter à l'autorité de sûreté ou administrative la plus proche afin qu'elle les aide à quitter le territoire national. Une formule polie pour leur dire qu'elles sont considérées personae non gratae. Les quatre activistes sont soupçonnés d'être les responsables de la section médiatique du camp Gdeim Izik et des fauteurs de troubles de Laâyoune en connexion avec le Polisario. Selon des sources informées, Antonio Velasquez est l'instigateur de la supercherie avec la photo des enfants de Gaza. Ladite photo a été reprise par les quotidiens «El Pais» et «El Mundo», ainsi que par des journaux électroniques comme «El Semanal Digital», la publication gratuite «Qué» et par d'autres médias étrangers abonnés aux services de l'agence EFE. Velasquez était l'homme relais lors de l'opération d'agitation menée par Guillermo Toledo, le mois d'octobre dernier à Laâyoune, lors de la rentrée d'Alger d'un groupe de plus de 70 séparatistes de l'intérieur. Les quatre Espagnols font partie d l'association «Sahara Thawra» qui regroupe une grande partie des associations pro-Polisario en Espagne. D'autres font partie de «Saharactione» ou de «Resistencia sahraui». Tous ont en commun le soutien logistique et financier aux séparatistes de l'intérieur en recourant même au mensonge. Depuis septembre dernier, leurs interventions sont devenues de plus en plus agressives. Samedi, ces même pseudo-associations ont organisé une mascarade de manifestation pro-Polisario au centre-ville de Madrid durant laquelle des drapeaux marocains ont été brûlés en public. Face à cette situation, le ministère de la Communication avait déploré samedi, les dérives des correspondants de la presse espagnole au Maroc, qui rapportent des événements totalement imaginaires. Le gouvernement marocain a dénoncé aussi la dérive haineuse et raciste de certains médias espagnols à l'égard du Maroc, a affirmé samedi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri. «Nous assistons au recours systématique à des procédés fallacieux, des techniques ignobles, des manipulations abjectes, et à des montages immondes sur différents types de supports médiatiques espagnols, agences de presse, presse écrite, radio, télévision, sites web…», a déclaré Khalid Naciri. «Il en est ainsi de l'Agence de presse espagnole EFE, qui n'a pas hésité à diffuser le mensonge odieux de l'existence de cadavres dans les rues de Laâyoune. Cette même agence a dépassé toutes les limites du moralement acceptable en diffusant l'image d'enfants palestiniens victimes de bombardements à Gaza en 2006, et en les présentant fallacieusement comme victimes des événements de Laâyoune. Ces images ont fait le tour des médias espagnols qui en ont fait l'usage propagandiste que l'on sait», a poursuivi le ministre. Samedi, Saeb Erekat, qui se trouvait à Tanger pour les MEDays, avait lui-même dénoncé cette situation. Dans la même dérive fallacieuse, la télévision espagnole « Antenna Tres » a eu recours samedi à l'exploitation d'images d'un crime crapuleux ayant été commis à Casablanca le 26 janvier 2010, les présentant comme révélatrices des atrocités commises à Laâyoune.