Des centaines de personnes se sont rassemblées, samedi après-midi à Paris, pour soutenir le Maroc contre la propagande mensongère du polisario et l'acharnement de certains médias alignés sur les thèses séparatistes, suite aux incidents de Laâyoune. Brandissant les drapeaux marocains et français, des portraits de SM le Roi Mohammed VI et plusieurs banderoles, les manifestants scandaient des slogans en faveur de la marocanité du Sahara et du plan d'autonomie proposé par le Royaume pour le règlement définitif de la question du Sahara. Réunis au pied du "Mur de la paix", près du Champ de Mars, à l'initiative d'un groupe de jeunes étudiants marocains mobilisés sous la bannière "Pour le moindre grain de sable", les manifestants ont dénoncé les allégations mensongères du polisario quant à la réalité des événements qui se sont produits à Laâyoune, ainsi que le traitement fallacieux accordé par certains médias espagnols à ces incidents. "Nous accusons la presse espagnole de complicité, pour son acharnement injustifié contre le Maroc et son alignement aveugle sur les thèses des séparatistes", a déclaré à la MAP Noufissa Charaï, l'une des initiateurs de ce mouvement. "Certaine presse espagnole est toujours prête à poignarder le Maroc dans le dos quitte à bafouer les principes déontologiques du journalisme", s'indigne cette jeune étudiante, citant à titre d'exemple la publication par ces médias de photos d'enfants palestiniens blessés lors d'un raid israélien contre Gaza, en 2006, en prétendant qu'il s'agissait d'un cliché pris à Laâyoune, afin de "détourner l'attention de la communauté internationale et du conseil de sécurité en particulier". Cette mobilisation est un "devoir envers notre patrie", assure, pour sa part, Mohamed Ali Cherkaoui, un autre membre du groupe. "On ne pouvez pas voir se déchaîner une vile campagne de désinformation menée par la presse espagnole contre le Maroc et rester indifférents", ajoute-il. Selon ce jeune étudiant, plusieurs participants à ce rassemblement se sont mis d'accord pour créer un groupe sur le réseau social Facebook, baptisé "Pour le moindre grain de sable", en référence à la fameuse citation de Feu SM Hassan II. Le groupe donnera ensuite naissance à une association, qui portera vraisemblablement le même nom. Le rassemblement, auquel se sont joints des membres d'associations sahraouies venus notamment de l'Est et du Nord de la France, a été ponctué par l'intonation de l'hymne national et la chant du mythique refrain du groupe des Jil Jilala à la gloire du Sahara marocain "Laâyoune Ayniya". Dans un climat de piété et de ferveur, les manifestants ont déclamé la Fatiha pour le repos des âmes des martyrs parmi les membres des forces de l'ordre qui ont été sauvagement tués en plein exercice de leur fonctions par des bandes de repris de justice et de milices de polisario lors du démantèlement du camp Gdeim Izik, près de Laâyoune. Les différents intervenants, qui se sont succédé à la tribune, ont souligné que les parties qui soutiennent le polisario et leurs revendications fallacieuses ne font que renforcer le risque du terrorisme qui guette toute la région, mettant l'accent sur les liens avérés entre le polisario et le groupe terroriste d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Ils ont dénoncé avec force la responsabilité de l'Algérie dans le blocage de la construction du Maghreb et son opposition à toute tentative du HCR de recenser les populations sahraouies séquestrées sur son sol, dans les camps de Tindouf, en violation flagrante de tous les lois et traités internationaux auxquels ce pays a adhéré. Arborant le portrait de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, l'ancien inspecteur de la police du polisario, enlevé par les milices du Polisario, il y a deux mois à son retour aux camps pour défendre le plan d'autonomie auprès des siens, les intervenants ont condamné la fausse annonce de sa libération et appelé la communauté internationale à exercer la pression sur l'Algérie et le polisario pour exiger sa libération "effective et immédiate". La manifestation, qui a réuni pendant deux heures près de 300 personnes, s'est déroulée dans un esprit de responsabilité et s'est dispersée dans le calme.