Plusieurs projets ont été réalisés dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de réparation communautaire recommandé par l'Instance Equité et Réconciliation (IER), en faveur des régions qui ont connu des violations graves des droits de l'Homme dans le passé, souligne le rapport de suivi des recommandations de l'Instance, rendu public jeudi. Ce programme, qui vise la réhabilitation des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux des régions concernées, porte sur les régions de Figuig, Errachidia, Ouarzazate, Zagora, Tan Tan, Azilal, Khemisset, Al Hoceima, Nador, Khénifra et Hay Mohammadi de Casablanca. Dans ce cadre, dix huit conventions de partenariat ont été signées entre 2006 et 2009 avec des partenaires publics et privés en vue d'appuyer la mise en Œuvre des différents programmes de réparation qui portent sur la préservation de la mémoire, le renforcement des capacités, la création de projets générateurs de revenus et la promotion des droits humanitaires des femmes. Le processus de mise en oeuvre du programme est passé par les étapes d'"installation du comité de pilotage national, des unités de gestion et des coordinations locales", de "préparation des plans d'action locaux relatifs à quatre axes", de "renforcement des capacités des acteurs locaux", de "préservation positive de la mémoire", d'"amélioration des conditions de vie de la population" (services, désenclavement, activités génératrices de revenus et protection de l'environnement), de "promotion des droits des femmes et des enfants", de "mobilisation du partenariat avec des acteurs institutionnels gouvernementaux nationaux et internationaux" et de "lancement de deux appels à proposition". Dans le cadre du premier de ces appels à proposition, d'un montant de 14 millions de dirhams au titre de l'année 2008, quelque 32 projets ont été lancés. Concernant le deuxième, d'un montant de 20 millions de dirhams au titre de l'année 2009, le comité de pilotage a reçu 240 propositions. Pour ce qui est du "renforcement des capacités" afin de garantir un meilleur accompagnement des programmes de réparation communautaire, le CCDH a organisé, en partenariat avec l'Union Européenne, la Caisse de dépôt et de gestion, le PNUD et l'Agence technique belge pour la coopération, pour un montant de 1.085.000,00 DH, des sessions de formation sur la réparation communautaire, l'approche participative, la gestion positive des litiges, la bonne gouvernance, l'approche genre et l'ingénierie entrepreneuriale. De même, et dans le cadre du premier round de ce programme, a été donné le coup d'envoi de neuf projets sur le renforcement des capacités des acteurs locaux. Doté d'une enveloppe budgétaire de 2,9 millions de DH, ce programme est financé par l'Union Européenne et sera mis en Œuvre par les associations locales. Quant aux "activités génératrices de revenu", le CCDH a intégré ce volet dans ses activités de terrain, en associant un certain nombre d'intervenants, dont le ministère du développement social, le ministère de l'agriculture, l'agence de développement social et l'agence de développement des provinces de l'Oriental, dans des projets sociaux qui visent à lutter contre la précarité et à renforcer les capacités des habitants des régions concernées par la réparation communautaire. Dans ce cadre, le CCDH a entamé la mise en Œuvre de la première tranche de ce programme comprenant 13 projets. Doté d'une enveloppe budgétaire de 4,9 millions de DH, ce projet est financé par la commission Européenne. Concernant la "promotion des droits humanitaires des femmes", le CCDH s'est attelé, avec l'appui de l'UNIFEM, au lancement d'un projet qui vise la promotion des droits des femmes dans le cadre de la justice transitionnelle. Doté d'un budget de 2,8 millions de DH, ce programme a été mis en Œuvre à travers différentes activités, dont l'organisation d'une conférence sur le genre et la justice transitionnelle en novembre 2008 et d'un atelier national en septembre 2009 sur le partage des résultats du projet "de promotion des droits humanitaires des femmes et leur rôle dans le processus de justice transitionnelle au Maroc". D'autres projets relatifs notamment à la création d'espaces réservés aux femmes et d'un centre socio-économique pour la promotion des femmes, notamment à Zagora et Errachidia, sont inscrits à l'actif de ce programme.