Le père et le frère de Mustapha Salma, respectivement Ismaili Moulay Salma Ould Sidi Mouloud et Mohamed Cheikh, bloqués à l'aéroport d'Alger depuis lundi à 14H00, ont été interdits d'entrer en territoire algérien, apprend-on mardi matin auprès du frère de Mustapha Salma. Ismaili Moulay Salma Ould Sidi Mouloud et Mohamed Cheikh comptaient se rendre dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, pour rencontrer l'épouse et les enfants de Mustapha Salma, enlevé le 21 septembre 2010 par les milices du polisario alors qu'il se rendait aux camps de Tindouf pour rejoindre sa famille. "Les autorités algériennes nous ont signifié une interdiction d'entrer en territoire algérien ", a affirmé à la MAP Mohamed Cheikh qui préside le Comité d'action pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, ajoutant qu'ils devaient embarquer à bord d'un vol à destination de Madrid. Devant l'état de santé "préoccupant " du militant sahraoui, le Comité d'action pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, avait indiqué lundi dans un communiqué qu'il "porte à la connaissance de l'opinion publique internationale et des organisions de défense des droits de l'homme sa décision d'aller à Tindouf en Algérie pour rendre visite à l'épouse et aux enfants de Mustapha Salma". Le comité a exprimé sa "préoccupation quant au sort de Mustapha Salma dont l'état de santé se détériore de jour en jour, et sa vie est en danger suite aux blessures dont il a été victime lors de sa poursuite par les milices du polisario qui lui ont tiré dessus". Il interpelle également toutes les consciences vives à faire pression sur l'Algérie et le "polisario" pour libérer Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, permettre à sa famille de le contacter par téléphone et de lui rendre visite dans le lieu de sa détention. Le militant Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été enlevé le 21 septembre 2010 par les milices du polisario alors qu'il se rendait aux camps de Tindouf pour rejoindre sa famille, au seul motif d'avoir exprimé son opinion favorable à la proposition d'autonomie proposée par le Maroc, en tant que solution crédible et sérieuse pour parvenir à un règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara, rappelle le Comité.