La persistance des activités sécessionnistes du polisario est "un facteur de déstabilisation" dans toute la région du Maghreb, a affirmé M. Charles Saint-Prot, directeur de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG), basé à Paris. "La persistance des activités sécessionnistes du polisario est un facteur de déstabilisation dans toute la région. Ce facteur vient s'ajouter au développement des activités terroristes de groupes comme AQMI. La dérive maffieuse du polisario, impliqué dans les trafics d'armes, de drogue et d'êtres humains est avérée", a souligné M. Saint-Prot dans un entretien publié, mercredi, par le quotidien +Le Matin du Sahara et du Maghreb+. Il a, dans ce sens, indiqué qu'"il faut craindre la connexion entre certains éléments du polisario, tentés par la fuite en avant, et Al Qaida au Maghreb islamique", relevant que "la lutte contre l'agitation et le terrorisme au sud du Maghreb et au Sahel commence par mettre fin à l'agitation du polisario". "La liquidation de ce problème permettrait d'oeuvrer enfin à la coopération au sein du Grand Maghreb arabe, ce qui permettrait à des peuples frères d'unir leurs efforts pour le développement et le progrès", a estimé ce professeur et chercheur dans plusieurs universités françaises et étrangères. M. Saint-Prot a, également, affirmé que le polisario est "à la phase ultime de sa décadence et se trouve acculé car il n'a aucune perspective politique", ajoutant que cette entité "ne subsiste que par la volonté de ses sponsors qui ont un seul agenda politique : nuire au Maroc". Concernant les derniers développements de l'affaire de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, M. Saint-Prot a souligné que Mustapha Salma "a été arrêté et persécuté uniquement pour ses opinions alors qu'il voulait simplement informer les populations de Tindouf sur le plan d'autonomie proposé par le Maroc", une solution "réaliste qui permettra de sortir de ce conflit obsolète". "La communauté internationale, qui a reconnu que la proposition du Maroc est sérieuse et équilibrée, doit donc soutenir sans réserve et faire adopter la proposition marocaine face aux manÂœuvres du polisario et de ses sponsors qui n'ont que trop duré", a-t-il soutenu. Mustapha Salma "doit non seulement être libéré, mais encore, il doit pouvoir bénéficier de toute sa liberté d'opinion et de circulation, notamment en ayant la possibilité de se retrouver avec sa famille et ses proches", a insisté M. Saint-Prot, rappelant que l'Etat algérien a la stricte obligation de veiller à garantir la sécurité des populations de Tindouf et à protéger leurs droits fondamentaux, notamment le droit d'aller et venir et la liberté d'expression.