Le parlementaire marocain Abed Chkil a mis en relief devant l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), réunie à Palerme (Sicile-Italie), l'engagement résolu du Maroc dans la lutte contre la corruption et ses effets néfastes au sein de la société. "Conscient du danger de la corruption et de ses répercussions directes sur le développement et la bonne gouvernance de l'Etat, le Royaume du Maroc s'est engagé résolument dans un processus élargi et intégré de lutte contre la corruption ", a souligné M. Chkil, du Groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des Conseillers, qui conduit une délégation de parlementaires à cette réunion de quatre jours ouverte vendredi dernier. Cet engagement s'est "traduit par la mise en place d'un partenariat intégré entre l'Etat, le gouvernement et la société civile", a précisé le parlementaire dans une intervention au titre de l'examen du point relatif à la corruption. M. Chkil, qui a souligné que ce fléau concernait toutes les sociétés humaines quels que soient leur degré de développement ou leur attachement à la démocratie, a mis l'accent sur le souci du Maroc de " préserver et de renforcer ses acquis en matière de lutte contre la corruption et de moralisation de la vie publique, ainsi que de faire de ce combat une priorité politique et institutionnelle en vue d'instaurer des rapports responsables et transparents avec le citoyen". Le parlementaire a, dans ce cadre, cité l'instauration de l'Instance Centrale de prévention de la corruption et la création de la Commission ministérielle chargée du suivi des plans de travail 2010-2012 dans le domaine de la lutte contre la corruption. Il a également évoqué la mise en application de mécanismes efficaces, de procédés pragmatiques et d'actions concrètes facilement applicables notamment en matière de développement d'organes de suivi, de contrôle et de révision, ainsi que de droit à l'information et de simplification des procédures administratives. S'agissant en particulier de l'Instance Centrale de prévention de la corruption, M. Chkil a souligné qu'avec sa mise en place, " le Royaume du Maroc vient confirmer les efforts déjà entrepris pour se conformer aux dispositions de la convention des Nations Unies et donner un appui au processus de lutte contre la corruption ". "La création de cette instance témoigne aussi de la prise de conscience par les pouvoirs publics de la nécessité de lutter contre ce fléau et de moraliser la vie publique ", a-t-il ajouté. Parallèlement à tout ceci, le Maroc a adopté des mesures d'urgence pour lutter contre la corruption, a indiqué le parlementaire citant l'organisation de campagnes de sensibilisation par les différents canaux d'information et de communication ainsi que l'élaboration et la mise en application de la charte nationale de prévention et de lutte contre la corruption. M. Chkil a conclu son intervention en faisant référence au rapport des six premiers mois de l'Instance Centrale de prévention de la corruption, soulignant que "les orientations stratégiques visent l'approfondissement de la connaissance objective du phénomène de la corruption, l'évaluation des politiques et pratiques concernant la prévention et la lutte contre la corruption, la consécration des valeurs d'intégrité et de transparence dans la gestion publique, le secteur de la justice et la promotion des valeurs d'éthique dans le secteur privé ". "Il s'agit également de renforcer la participation active de la société civile dans la prévention de la corruption, de développer des mécanismes de coordination, de coopération et de partenariat avec les intervenants concernés à l'échelon national et régional et de développer la coopération internationale en matière de prévention et de lutte contre la corruption ", a-t-il souligné. La délégation parlementaire à cette réunion d'automne de l'assemblée parlementaire de l'OSCE est composée également M. Mohamed Kalai, membre du bureau de la Chambre des représentants, M. El Mekki Hankouri, du groupe Authenticité et Modernité à la chambre des conseillers et de M. Abdeslam Khairat, du groupe fédéral de l'Unité et de la Démocratie à la même Chambre. La délégation est accompagnée de M.Youssef Balla, Consul général du Royaume à Palerme et de M. Hassan Taiqi,conseiller au cabinet du président de la Chambre des conseillers.