La création de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) a traduit une forte volonté au plus haut niveau de l'Etat de promouvoir la situation des droits de l'homme au Maroc, a indiqué l'organisation internationale de défense des droits de l'homme, Amnesty International (AI, basée à Londres). La mise en place de l'IER en 2003 et l'action entreprise par l'instance ont marqué "une rupture symbolique" avec le passé, a dit AI dans un rapport sur l'action de l'instance. L'IER, qui a été chargée d'examiner les violations des droits de l'homme commises entre 1956 et 1999, a suscité des espoirs que des efforts réels étaient consentis en vue de régler l'héritage du passé, note l'organisation, soulignant "l'action sans précédent" de l'IER en vue d'identifier et régler ces violations. "La situation des droits de l'homme a changé d'une manière profonde" à travers le Maroc, relève encore Amnesty, rappelant les principales recommandations de l'Instance. L'organisation, qui a qualifié de "pionnière" l'initiative de mettre en place l'IER, a relevé que cette dernière représente "le premier et l'unique effort du genre dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord".