Les violations des droits de l'Homme commis par le Polisario, à l'encontre des sahraouis et des ressortissants étrangers ont été au centre d'un séminaire tenu, lundi à Dakhla, à l'initiative de "l'association des portés disparus au polisario" (APDP). Cette rencontre a été marquée par des témoignages et récits poignants et dramatiques d'anciens cadres et prisonniers du polisario, dont le président de l'association organisatrice, M. Dahi Aguai, relatant le traitement inhumain, la violence, l'humiliation et la répression qu'endurent les séquestrés des camps Tindouf, les opérations d'enlèvement, les actes de tortures et les autres sévices physiques et psychologiques perpétrés par le polisario dans ces camps. Dans une allocution à cette occasion, M. Aguai a passé en revue des cas de sahraouis et de ressortissants étrangers ayant été abattus ou enlevés et torturés par le polisario, appelant à dévoiler le sort des personnes portées disparues dans les prisons de Tindouf et à poursuivre en justice les responsables de ces crimes. Il a par ailleurs attiré l'attention sur la politique menée par le polisario et l'Algérie qui consiste à "faire venir dans les camps de Tindouf de sahraouis d'origine algérienne n'ayant aucun rapport avec le conflit du Sahara", notant que le polisario qui commet tous ces crimes "ne peut prétendre représenter les sahraouis, défendre leurs intérêts ou parler en leur nom". Dans un communiqué sanctionnant les travaux de ce séminaire, l'APDP a exprimé sa détermination à poursuivre ses efforts en vue de défendre tous les victimes et prisonniers du polisario, de dévoiler le sort de toutes les personnes enlevées ou portées disparues dans les camps de Tindouf et à sensibiliser l'opinion publique internationale sur cette question. L'association a réaffirmé par la même occasion sa vive condamnation, de toutes les violations des droits de l'Hommes perpétrées dans les camps de Tindouf, dénonçant également l'enlèvement récemment par les milices du polisario de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, pour avoir exprimer son soutien à l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc pour résoudre définitivement le conflit du Sahara.