"Le rôle du croisement industriel dans la production des viandes rouges" est le thème d'une journée d'étude organisée, récemment à Marrakech, à l'initiative de la Direction régionale de l'agriculture de Marrakech-Tensift-Al Haouz. Un communiqué de cette Direction indique que cette journée d'étude, initiée en partenariat avec l'Association nationale des producteurs des viandes rouges (ANPVR), a permis aux participants de prendre connaissance des différentes mesures apportées par le Plan agricole régional "Maroc Vert" pour la promotion de la production des viandes rouges et de sensibiliser les engraisseurs sur l'importance de cette filière. Lors de ce conclave auquel ont pris part, notamment, les éleveurs engraisseurs adhérents aux différentes associations professionnelles de la région, des responsables et des acteurs intervenant dans ce domaine, l'accent a été également mis sur le croisement industriel, ainsi que sur les nouveaux textes de loi permettant de garantir et de promouvoir l'intensification de la production de ces viandes. Cette filière joue un rôle socioéconomique important au niveau de la région et contribue à hauteur de 7 pc à la production nationale en viandes rouges, avec une valeur de 1,5 milliards de dh et la création de 7 millions de journées de travail. Le Plan agricole régional "Maroc Vert" comprend 26 projets relatifs à la production de viandes rouges, soit un investissement global de 300 millions de dh, ce qui favorisera l'essor de la filière dans la perspective d'augmenter la production pour atteindre 77 pc à l'horizon 2020 et de porter à 10 pc la contribution de la filière à la production nationale. S'exprimant à cette occasion, le directeur régional de l'agriculture, Mohamed Harras, a rappelé que le développement de cette filière reste tributaire du rassemblement et de l'organisation des producteurs dans le cadre d'entités professionnelles bien structurées. Il a souligné l'impératif d'œuvrer en étroite collaboration avec l'ANPVR afin d'assurer un meilleur encadrement des éleveurs, notamment dans les domaines de l'alimentation, de la santé animale et de l'insémination artificielle, le but étant de permettre aux éleveurs d'améliorer leur productivité. Même son de cloche chez le président de l'ANPVR, Mohamed Karimne, qui a insisté sur la nécessité pour les producteurs de mieux s'organiser pour constituer une force de production et de commercialisation, faisant observer que le croisement artificiel constitue un outil performant d'amélioration du revenu des éleveurs des viandes rouges et des vaches laitières. Les autres intervenants ont estimé que l'application du croisement industriel pour l'amélioration de la productivité du cheptel bovin engraissé, ainsi que les nouvelles possibilités d'aides financières offertes par l'Etat, constituent de véritables mesures d'accompagnement pour les éleveurs engraisseurs pour la réalisation et la réussite de leurs projets.