Les Chioukh, notables des tribus et élus des Provinces sahariennes du Royaume ont exhorté le Secrétaire Général de l'ONU, M. Ban Ki Moon à exercer des pressions sur l'Etat algérien pour garantir la sécurité de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et obtenir sa libération immédiate et sans conditions, et lever le siège imposé aux membres de sa famille et à tous les séquestrés dans les camps de Tindouf (sud d'Algérie). Dans une lettre adressée au SG de l'ONU, ils ont dénoncé l'enlèvement de Ould Sidi Mouloud par les milices du Polisario sur ordre des autorités algériennes alors qu'il s'apprêtait à rejoindre les membres de sa famille dans les camps de Tindouf, qui constitue un "acte ignoble contraire aux principes et conventions internationaux et qui porte atteinte à la dignité et aux droits humains". Ces Chioukhs soulignent dans cette lettre que "ce comportement inhumain n'est qu'un échantillon des violations graves commises par les dirigeants du Polisario à l'encontre de nos frères séquestrés dans les camps de Tindouf, à l'instigation de l'Etat algérien qui s'emploie sans ménagement à réprimer la liberté d'expression et d'opinion dans ces camps, particulièrement en ce qui a trait à l'exercice du droit à l'autodétermination des sahraouis". Ces violations surviennent, relèvent-ils, "après la tournure prise par la question du Sahara marocain et le retour massif à la mère-patrie de nos frères séquestrés dans les camps de Lahmada, en plus de la dynamique générée par l'initiative d'autonomie qui a été largement bien accueillie par la communauté internationale et les grandes puissances mondiales, en ce qu'elle constitue une initiative qualifiée de sérieuse et crédible". "Devant cette situation, l'Algérie et sa créature le Polisario n'ont eu de cesse de se livrer à des manÂœuvres tendancieuses visant à dénaturer et à travestir les réalités de sorte à servir leurs visées propagandistes", ajoute la lettre, soulignant que l'arrestation du militant sahraoui Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud n'est qu'un exemple criant de ces violations et une tentative de museler les voix et réduire au silence des consciences libres, et une preuve de la confiscation des droits et des libertés des Sahraouis qui expriment leurs convictions en faveur de la proposition d'autonomie", poursuit la lettre. Les signataires de la lettre indiquent que "cet acte abject intervient quelques jours après le refus du Polisario de permettre à un groupe de Sahraouis marocains venant de la ville de Smara de rendre visite à leurs proches dans les camps de Tindouf, dans le cadre du programme d'échange de visites, en tant que l'une des mesures de rétablissement de la confiance, que supervise le Haut Commissariat aux Réfugiés". Cet acte intervient aussi suite aux "arrestations arbitraires dont ont été victimes, durant ces derniers jours, plusieurs Sahraouis marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, sous des accusations mensongères et dénuées de tout fondement et qui viennent s'ajouter à la liste des violations quotidiennes dont font l'objet les droits de l'homme sahraoui séquestré à la liberté d'expression, à la liberté de mouvement et à la vie digne". Les Chioukhs des tribus sahariennes ont salué, d'autre part, les efforts déployés par l'ONU pour parvenir à un règlement au conflit artificiel autour de la cause de l'intégrité territoriale du Maroc, tout en insistant sur "la nécessité de mettre fin à ce conflit qui a donné lieu à des drames humanitaires aux sahraouis dans les camps de Tindouf en territoire algérien après de longues années de dispersion, loin des leurs et de leur patrie et dans des conditions dramatiques qu'ils ne pouvaient supporter". "Cette situation s'est également traduite par de graves répercussions sur la paix régionale et internationale, donnant lieu à des situations d'instabilité et de terrorisme dans la région", relèvent les signataires de la lettre. Ils ont exprimé leur ferme attachement à la proposition de large autonomie dans le respect de la souveraineté marocaine, l'unité nationale et l'intégrité territoriale du royaume du Maroc en tant de solution démocratique juste à ce conflit qui n'a que trop duré.