L'association britannique, Freedom for All, a appelé mercredi à la libération immédiate de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé par les miliciens du polisario dans les camps de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie). "Freedom for All appelle à la libération immédiate de M. Mustapha Salma, à sa propre protection et celle des membres de sa famille", a indiqué l'association dans un communiqué. L'association s'est dite "profondément préoccupée par le traitement réservé à M. Ould Sidi Mouloud par le polisario (soutenu par l'Algérie) pour avoir exprimé son soutien au plan d'autonomie proposé par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara sous souveraineté marocaine et pour avoir exprimé avec courage son intention de promouvoir le plan parmi les populations séquestrées à Tindouf". "Nous saluons le courage dont a fait montre M. Mustapha Salma, en dépit des menaces qui pèsent sur sa vie et condamnons son enlèvement", poursuit Freedom for All. "Cet épisode illustre l'échec du polisario de tolérer toute opposition" à ses thèses obsolètes, conclut l'association. Rappelons que plusieurs organisations et associations internationales de défense des droits humains ont vigoureusement condamné l'enlèvement de M. Ould Sidi Mouloud. Amnesty International (AI, basée à Londres), a exprimé jeudi ses inquiétudes au sujet du sort de M. Ould Sidi Mouloud, appelant la junte séparatiste du Polisario à "clarifier son statut juridique" et le lieu de sa détention. M. Ould Sidi Mouloud "ne doit pas faire l'objet de représailles dans les camps de Tindouf, en Algérie", a dit Amnesty. AI a également appelé les dirigeants du polisario à protéger M. Ould Sidi Mouloud contre toute détention arbitraire ou autres mesures de représailles pour le soutien qu'il a apporté publiquement au plan d'autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine. Estimant que le soutien pacifique au plan d'autonomie ne doit pas être perçu comme un acte qui justifie les restrictions imposées à la liberté d'expression", Amnesty a, par ailleurs, souligné que le gouvernement algérien, en tant que pays abritant les camps de Tindouf, "assume la responsabilité de garantir le respect du droit à la liberté d'expression sur son territoire".