Le Maroc a inauguré une nouvelle ère avec la régionalisation élargie et la décentralisation consolidée, a souligné M. secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS). Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une série de réformes entreprises au Maroc pour renforcer le processus démocratique, nécessitant l'adoption de mesures, notamment celles tendant à promouvoir la régionalisation et à la hisser à un niveau qui permet d'accorder aux institutions régionales des compétences élargies, a indiqué M. Alaoui dans une conférence donnée à l'Institut supérieur de journalisme et de communication de Casablanca. La réforme de la région au Maroc va de pair avec les changements que connaît le pays, particulièrement celles relatives à la question du Sahara marocain et à l'initiative marocaine d'autonomie aux provinces du sud, a-t-il poursuivi. D'où la nécessité d'élaborer un système de gouvernance régionale conforme à la nouvelle conception de gestion des affaires des citoyens, a estimé le secrétaire général du PPS, relevant que ce système, qui va instaurer un équilibre entre les différentes régions concernant les prérogatives qui leur sont dévolues, est susceptible de faire du Maroc un exemple à suivre par les pays de la région. Pour M. Alaoui, la consolidation de l'édifice démocratique et la possibilité ainsi donnée aux citoyens de gérer leurs affaires procède d'une forte volonté de changement et de rénovation. Revenant sur le paysage politique actuel, il a appelé les partis politiques marocains à accorder davantage d'intérêt aux grandes questions intéressant les citoyens et à renoncer aux conflits superficiels. A propos du rapprochement entre certaines composantes de la gauche, M. Alaoui a appelé les partis appartenant à cette mouvance à ouvrir un véritable débat qui contribuerait à dépasser les dissensions actuelle et à mettre en place une plate-forme commune. Evoquant le désintérêt d'une large frange de la population vis-à-vis de la chose politique, M. Alaoui a estimé que cette désaffection a ouvert la voie à certains agissements qui ont porté atteinte au processus démocratique et affecté le rendement des conseils élus. M. Alaoui a également abordé la question de la crise financière internationale et ses répercussions sur l'économie nationale, particulièrement les exportations, prônant de focaliser l'intérêt sur le développement du monde rural, le développement agricole, l'introduction de nouvelles cultures, la mobilisation des ressources hydriques, l'élargissement des superficies irriguées et l'exploitation rationnelle des ressources halieutiques.