Le Conseil français du culte musulman (CFCM) veillera à ce que l'ensemble des musulmans de France puissent passer le mois sacré du Ramadan dans les meilleures conditions, a assuré son président, M. Mohamed Moussaoui. -Propos recueillis par Amal Tazi- Le président du CFCM a annoncé mardi soir le début ce mercredi du mois du Ramadan dans l'Hexagone, à l'issue de la réunion de la commission théologique de la "Nuit du doute", tenue à la Grande mosquée de Paris. Il a souligné, dans un entretien à la MAP, que le principal défi est de pouvoir gérer l'affluence massive attendue des fidèles en ce mois béni sur les mosquées et les salles de prière, sachant qu'une grande partie des musulmans a prévu de le passer cette année en France où la température est relativement clémente en cette période estivale. "De nombreux musulmans, maghrébins en particulier, ont préféré décaler leur vacances vers le mois de juillet, non seulement à cause de la chaleur caractérisant leurs pays d'origine en ce mois d'août, ce qui rend certes le jeûne un peu plus difficile qu'en France, mais aussi à en raison de la rentrée scolaire en septembre", a indiqué M. Moussaoui. La communauté musulmane en France est estimée à cinq millions dont un million de Marocains, a-t-il rappelé. Outre la prière, les séances de prêches et de lectures du Saint Coran, les lieux de culte devront accueillir tout au long du mois des conférences sur des sujets ayant trait à la religion, notamment les vertus du jeûne et les valeurs fondamentales de l'Islam qu'il s'agit de transmettre aux futures générations (tolérance, fraternité, solidarité, respect, partage etc.), a indiqué M. Moussaoui. Il a tenu à souligner à cet égard que la pratique de jeûne est très bien observée chez les jeunes musulmans, en France comme ailleurs, ce qui reflète un attachement à leur religion et à leur identité. +165 imams dépêchés par le Maroc+ L'encadrement religieux sera assuré, d'après lui, par 600 imams permanents qui seront épaulés par 300 autres venus de l'étranger, dont plus de la moitié (165) dépêchée par le Maroc. "Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une tradition d'échange religieux menée par le Maroc depuis plus d'une vingtaine d'années", a relevé M. Moussaoui, notant que le Maroc reçoit, dans le cadre des causeries hassaniennes du mois du Ramadan, des centaines de spécialistes de la religion à travers le monde. En France, cette tradition "revêt une importance particulière" car il y a un besoin réel en termes d'encadrement religieux, a souligné le président du CFCM, notant que grâce à la réforme du champ religieux au Maroc qui n'a pas omis la communauté marocaine à l'étranger, le nombre des imams envoyés dans l'Hexagone est passé d'une soixantaine à plus de 160. Dans le cadre de la promotion du dialogue entre les religions, le CFCM tient à associer à ses activités (rencontres, débats, cérémonies d'Iftar etc.) les différents représentants des cultes en France, aussi bien au niveau national que régional. "C'est un mois où les rencontres interreligieuses s'amplifient, une occasion de renouer de très bonnes relations, de partage, de convivialité, de tolérance", a-t-il dit.