Le programme d'urgence pour l'enseignement pose des défis considérables et pressants et nécessite davantage d'efforts pour réussir la réforme scolaire, a souligné, mardi à Kénitra, Mme Latifa El Abida, Secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement scolaire. Selon les chiffres présentés par Mme El Abida qui présidait le Conseil d'administration de l'Académie d'Education et de Formation de la région du Gharb-Chrarda-Beni-Hssen, le réseau national des établissements scolaires publics a connu au titre de l'année scolaire 2009-2010 un développement important avec la création de 168 établissements, dont 61 en milieu rural. Le nombre des nouvelles salles de classe a atteint 4860 dont 1493 en milieu rural, soit un taux d'accroissement de 8,9 pc dans le secondaire qualificatif, 5,8 pc dans le secondaire préparatoire et 2,1 pc dans l'enseignement primaire, a-t-elle fait remarquer ajoutant que 3000 nouveaux enseignants ont été formés dans les différents cycles de l'enseignement public. Evoquant les contraintes socio-économiques existantes, la secrétaire d'Etat a expliqué que la nouvelle conception de l'offre scolaire ne se limite pas à la mise en place des espaces scolaires, des équipements et des ressources humaines, mais intègre aussi l'ensemble des conditions matérielles pédagogiques nécessaires: cantines, transport, hébergement, manuels et fournitures scolaires, ainsi qu'un soutien financier aux familles nécessiteuses. Concernant les classes d'enseignement préscolaire dans les écoles publiques, Mme El Abida a indiqué que cette initiative, malgré son caractère limité, a contribué à l'augmentation du taux de scolarisation des enfants de 4-5 ans entre 2008/2009 et 2009/2010, passant de 55,9 pc à 63,2 pc. Toutefois, les objectifs tracés dans le programme d'urgence exigent encore davantage d'efforts, a-t-elle dit ajoutant que son département en travaille en coordination avec la Fondation Mohammed VI des œuvres sociales à la généralisation d'un nouveau concept de l'enseignement préscolaire moderne et adapté aux particularités marocaines à travers un projet conjoint qui a démarré avec la création de 17 écoles pilotes dans différentes villes du royaume. De son côté, le directeur de l'Académie régionale, M. Abdellatif Youssoufi a indiqué que son établissement a mis en place un programme d'urgence régional qui prend en considération les expériences de 2009 et du premier semestre de 2010, avec les réalisations accomplies et les contraintes relevées, en ayant à l'esprit les besoins réels de la régions, ses particularités, les aspirations formulées lors de précédentes sessions du conseil d'administration et les résultats des commissions de travail et les concertations avec toutes les parties intéressées. M. Youssoufi a, par ailleurs, souligné le regain de confiance dans l'administration pédagogique grâce notamment à l'ouverture d'une communication transparente avec l'ensemble des acteurs et partenaires, l'accélération du rythme de réalisation des projets du programme d'urgence et l'élargissement du cercle des partenaires.