Le réalisateur et universitaire tunisien, Férid Boughedir, a été honoré samedi à l'ouverture du 13-ème festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK) Lors d'une cérémonie organisée à cette occasion, plusieurs intervenants ont salué les qualités professionnelles et les contributions cinématographiques du cinéaste chevronné, journaliste et historien du cinéma tunisien. Ils ont qualifié Férid Boughedir de pionner du cinéma tunisien dont les films reflètent l'esprit de la philosophie d'un réalisateur engagé, passionné de cinéma, imprégné de réalisme et d'humanisme qui appelle à l'ouverture, à la tolérance et au dialogue des civilisations. "Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis ému par cet honneur", a-t-il dit remerciant le Maroc et les organisateurs du festival de Khouribga pour cette consécration. Il a également salué l'expérience cinématographique marocaine et le soutien apporté par le Royaume à l'industrie et aux productions du 7eme art, affirmant que cette expérience peut servir de modèle pour les pays de la région et en Afrique. Le réalisateur tunisien a, en outre, fait état de l'évolution que connaît la production cinématographique en Afrique et au Maghreb, rappelant à cet égard le succès et les prix décrochés par plusieurs films africains et maghrébins dans de nombreux festivals internationaux du cinéma. Selon l'avis du cinéaste tunisien, le saut qualificatif que connaît le cinéma africain et maghrébin pourrait servir de tremplin de développement de la coopération Sud-Sud dans le secteur cinématographique. A rappeler que Férid Boughedir est né en 1944 à Hammam Lif. Son premier long métrage de fiction, Halfaouine, l'enfant des terrasses, reste le film tunisien le plus connu dans le monde. Journaliste à la revue Jeune Afrique depuis 1971, Férid Boughedir est aussi professeur de cinéma à l'Université de Tunis. Il se fait d'abord connaître comme critique cinématographique par ses publications sur l'histoire des cinémas africain et arabe. Il réalise deux long-métrages documentaires présentés en sélection officielle au Festival de Cannes : Caméra d'Afrique (1983 ) et Caméra arabe (1987). La cérémonie d'ouverture du festival de Khouribga, qui se poursuivra jusqu'au 17 juillet, a été marquée par la présence notamment de MM. Mohamed El Yazid Zellou, wali de la région Chaouia-Ouardigha et gouverneur de la province de Settat, Mohamed Sabri, gouverneur de la province de Khouribga, Ahmed Herzenni, Président du Conseil consultatif des Droits de l'Homme (CCDH), Noureddine Sail, président de la Fondation du Festival du cinéma africain de Khouribga et directeur du Centre cinématographique marocain (CCM). Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce festival propose aux cinéphiles et au grand public une programmation riche et alléchante avec douze films en compétition. Ils représentent dix pays africain : le Maroc, le Bénin, l'Afrique du Sud, le Niger, le Kenya, la Côte d'Ivoire, le Togo, le Burkina Faso, la Tunisie et l'Egypte.