Le président du Conseil Mondial de l'Eau (CME), M. Loïc Fauchon a salué, samedi à Marrakech, la politique clairvoyante adoptée par le Maroc, depuis plusieurs années, dans le domaine de la gestion des ressources hydriques et de la rationalisation des modes d'utilisation de cette denrée vitale. S'exprimant à l'ouverture des journées politiques initiées dans le cadre du Sommet Africités 5 (16 au 20 décembre), M. Fauchon a ajouté que cette expérience sert de modèle à suivre pour les pays de l'Afrique qui ne cessent de subir les effets néfastes des changements climatiques et du réchauffement global. Et de rappeler que le Royaume a été le premier à avoir abrité le premier Congrès Mondial de l'Eau à Marrakech il y'a 15 ans, appelant les pays africains à tirer profit de l'expérience marocaine dans le domaine de la mobilisation des ressources hydriques grâce à la politique des barrages. "Les pays du Continent Africain sont, plus que jamais, appelés à consolider leur offre en matière hydrique, afin qu'ils soient en mesure de faire face aux besoins grandissants de leurs populations en eau, durant les années à venir", a dit M. Fauchon. Il a, dans ce contexte, mis en relief l'importance des nouvelles technologies en matière d'approvisionnement des zones reculées en eau de manière à garantir aux habitants de ces régions reculées l'accès à cette source vitale. M. Fauchon a, par ailleurs, fait état de l'engagement du Conseil Mondial de l'Eau à accompagner le développement du Continent Africain, riche en ressources et en énergie, par le bais de la réalisation de projets visant à garantir, de manière pérenne, le droit des populations africaines à l'eau, un droit synonyme de la dignité humaine. M. Alioune Badiane, directeur du programme ONU- Habitat pour la région MENA a relevé que le Contient Africain se trouve confronté actuellement à nombre de défis, y compris ceux imposés par la crise économique internationale, appelant les gouvernements africains à s'attaquer aux défaillances d'ordre structurel liées essentiellement au logement, à l'enseignement et au développement social. Il a également mis l'accent sur la nécessité de mettre sur pied un mouvement unifié des acteurs en charge du développement local en Afrique, en tant que choix irréversible à même de répondre aux besoins pressants des populations. Ce choix, a-t-il poursuivi, doit être fondé sur une vision globale et unifiée de la question du développement, et qui prend en considération les spécificités de chaque pays. De son coté, Pierre Shapira, président de la Commission des Affaires Statuaires des Cités et Gouvernement Locaux Unis (CGLU) a mis en relief l'importance du soutien des autorités centrales, des collectivités et des gouvernements locaux, en tant que vecteurs d'une meilleure politique de décentralisation. M. Shapira également maire adjoint de la ville de Paris, s'est dit, en outre, en faveur de la mise en place d'une véritable coordination des politiques nationales des différents pays, notant qu'une telle synergie se veut un outil efficient à même d'asseoir des partenariats décentralisés dans le cadre de la coopération Nord- Sud.